Un Tramway nommé désir, pièce à succès de Tennessee Williams, a été adapté en film par Elia Kazan en 1950 que j'avais vu au cinéma en 2005 lors d'une rétrospective consacrée à Marlon Brando. Blanche arrive dans un quartier défavorisé de la Nouvelle Orléans afin de visiter sa sœur Stella et son mari Stanley. J'en avais gardé un souvenir à la fois enchanté et malheureux d'un noir et blanc magnifique, et de la montée en puissance de l'impuissance jusqu'à son paroxysme. Je ne me souvenais plus des détails et c'est donc avec plaisir que je me suis récemment plongée dans la lecture de la pièce originale.

« Everyone has something he won't let other touch because of their – intimate nature... »

A la lecture de cette phrase, lorsque Stanley empoigne les précieuses lettres d'amour de Blanche malgré ses supplications, la notion de viol commence à se dévoiler, et se développe petit à petit tout au long de la pièce par exemple dans cette scène où Mitch, le nouveau compagnon de Blanche et ami de Stanley, la force à montrer son visage en pleine lumière. Lorsque le viol en tant qu'agression sexuelle à proprement parler survient, on peut s'imaginer qu'il est le point culminant de cette broderie, puis la notion s'élargit au thème de l'impuissance, lorsque Blanche se voit imposer un internement médical.

suite ici : http://letrainmysterieux.blogspot.fr/2012/03/mon-amour-pour-un-personnage-de-fiction.html
Libelium
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le 7 juil. 2012

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