Parodie assumée qui reprend un thème éculé : celui du coup d'état. Thème d'habitude tragique qui ici est volontairement torché, littéralement vulgarisé, jusqu'à devenir le fil conducteur d'une comédie "superficielle par profondeur".
Des dialogues jouissifs et un personnage central auquel il fallait penser : le père Ubu. Parangon de vulgarité, il est cruel et idiot, sot et fier de l'être, péremptoire et convaincu d'avoir raison. C'est la connerie et la crasse élevées aux rangs de valeurs et fières d'elles. C'est pour ça qu'il est le protagoniste parfait pour cette version modernisée - et donc ridiculisée - de ce que pouvaient être les anciennes tragédies grecques.
Une comédie intelligente qui enchante, même si elle laisse un arrière-goût amer dans la bouche, lorsqu'on se rend compte qu'Ubu est bel et bien devenu roi.
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