30 ans après la fin de la trilogie du cycle de la Fondation, Isaac Asimov poussé par son éditeur, écrit le tome 4 de la fondation.


5 siècles se sont écoulés depuis la création de la Fondation, avec ses avancées scientifiques, elle règne sans égal sur la galaxie, désormais un grand réseau de planète sont dans sa sphère d'influence. Le nouvel empire galactique qui doit se former grâce à la Fondation ne semble plus très loin. Pourtant, un grain de sable semble encore enrayé la machine, la seconde fondation œuvrerait encore dans l'ombre. Bien qu'ayant pour but l'avènement de cet empire prophétisait par Harry Seldon, la Fondation ne souhaite pas se faire manipuler et envoie un de ses hommes, Golan Trevize accompagné du chercheur Janov Pelorat, officiellement à la recherche de la Terre, berceau de l'humanité, mais la mission est en réalité de retrouver la seconde fondation.


Le Tome 4 est un tome très perturbant parce qu'il s'acharne méthodiquement à détruire tous les concepts et tous ce que la trilogie avait bâtit avant lui. Finit la fresque historique, ici on est dans un roman classique dans lequel on va suivre les mêmes personnages du début à la fin. Finit la psychohistoire, calculant l'avenir à l'aide de moyens statistiques, psychologique et sociologiques, dans lequel les grands hommes ne serait pas important. Ici, le personnage principal est un héros, qui à lui seul peut décider du destin de l'humanité et de la galaxie tout entière.


Malgré tout, je trouve que ce tome, à défaut d'être une bonne suite au cycle de la Fondation, reste un bon livre de science-fiction, bien construit. On ne fera pas des bons dans le temps au cours du roman mais on suivra les aventures de plusieurs personnages répartit aux quatre coins de la galaxie qui auront leur lot de péripétie, de complot et qui finiront par tous se retrouver au même endroit dans un final haletant avec moult retournements de situation et une belle révélation finale.
En exagérant on pourrait dire que c'est un bon livre de science-fiction mais un mauvais livre du cycle de la Fondation.


En revanche, le tome 5 n'a pas les qualités de son aîné. Il continue de détruire le Plan Seldon et ce qu'on aimait dans les premiers volumes mais sans être aussi bien ficelé que son prédécesseur. Osons le dire, non seulement cet opus est long, mais il est de surcroit très ennuyeux.
On est passé de romans passionnant, avec des retournements de situations, à une formule très banale.


Le roman commence là où se finissait l'opus précédant. Après avoir décidé du sort de l'humanité en piétinant le plan Seldon, notre héros est insatisfait, il souhaite confirmer ce choix et son instinct lui dit qu'il aura les réponses en poursuivant sa quête de la planète des origines, mission qui n'était autrefois qu'une couverture. Déjà le personnage qui décide du sort du monde c'est un peu gros pour moi mais si en plus il peut changer d'avis à tout moment...
Clairement, on ne part pas sur les meilleures bases, mais la suite sera pire. Il ne s'agira que d'une suite de péripétie, nos trois héros passant de planète en planète, découvrant de nouveaux environnements, de nouvelles cultures et c'est tout. On voyage d'une planète à l'autre sans trop savoir quel est le fil rouge entre tout ça, notre héros cherche des réponses mais il ne sait absolument pas à quoi, ni même s'il y a quelque chose à trouver.


Et ces longs voyages spatiaux seront entrecoupés d'innombrables disputes entre Joie et Trevize. Les personnages ne sont pas intéressants ni attachant, et Golan aura un ressentiment tellement fort envers Joie et Fallom qu'il nous devient carrément antipathique. On ne soulignera pas le fait que les personnages parle de la vie sexuelle de notre personnage principal d'une manière très malaisante.


Et au final, toute cette histoire n'a pour but que de relier le cycle de la Fondation avec le cycle des Robots, et quand comme moi vous n'avez pas lu cette saga, vous êtes forcément déçu surtout en voyant le résultat.
Non seulement ce tome sera tout sauf une fin satisfaisante à ce cycle de la Fondation mais il ne sera même pas un bon livre et ça me fait vraiment mal au cœur de dire cela.

MOrOrA
4
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le 18 déc. 2021

Critique lue 85 fois

MOrOrA

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