« À quoi bon s’instruire si l’on va crever ?  »

Cette fois-ci, Éric-Emmanuel Schmitt place son intrigue en Égypte antique. Le lecteur est totalement immergé dans cette culture particulière qui tente de dompter la mort grâce au talent de l’auteur. Il y dissèque analytiquement la puissance de la religion et recourt à des explications davantage idoines que la féerie de prétendus miracles lors de la Genèse comme, par exemple, pour les plaies qui auraient été infligées par Moïse. Les notes de bas de page sont toujours une pure délectation, j’ai beaucoup appris sur la momification et les différentes formes d’écriture. Et si tout ce que nous faisions dans notre vie s’avérait inutile est l’une des interrogations fort pertinentes de ce roman. Et les intermezzos (Noam de nos jours) deviennent enfin captivants.