Je commente rarement mes lectures, mais là, je suis obligé...
Ici, dans cette longue nouvelle plutôt qu'un roman court , kenzaburo Oe nous prouve une fois de plus qu'il ne comprends que son petit cercle d'expatrié de gauche.
S'étant inspiré de Yukio Mishima, dont il n'aura jamais le talent, et d'Otoya Yamaguchi, dont il n'aura jamais le courage, cette oeuvre n'est ni plus ni moins qu'une insulte , un gros crachat visqueux envers ces deux hommes.
Avec une théorie aussi vaseuse que "la frustration sexuelle vous mène à l'extrême droite et à la haine des autres", le niveau du livre ne pouvait forcément qu'être proche de la manure.
Si nous prenons le cas d'Otoya Yamaguchi : Né dans une famille aimante, père et frère dans l'armée, très sociable, s'étant engagé dans la politique très jeune, nous sommes tout de même à cent lieux de ce fantasme.
Je ne parlerais même pas du style : le "je" est l'ennemi du sérieux à mon sens, et deborde de facilité.
Monsieur Oé ne supporte pas les gens éprouvant de la fierté et du patriotisme pour leur pays, voilà la vérité.
Et il n'y a la rien de surprenant : Il a fait fortune en crachant continuellement sur le Japon pour satisfaire ses maîtres outre-atlantique.
Peut être que ce bon vieux Oé ferait mieux de sortir de sa tour d'Ivoire au pays des Wokes, et entre deux cours très bien rémunérés à New-York, faire une véritable enquête de terrain et côtoyé un peu plus le mal absolu???? : extrême droite, nationaliste, royaliste , imperialiste, il se rendra compte , sous le coup d'une révélation divine, qu'il se fourvoie depuis longtemps.
On ne m'enlevera pas l'idée en tout cas que le prix Nobel , tout comme les Miss France, l'eurovision et toutes les facéties du monde moderne ne sont qu'une cérémonie politique d'adoublement du prochain touto..."Artiste" en vogue.
Une chance pour un certain Murakami et ses romans de gares.