Réparer les vivants par massive

J'ai vu cette oeuvre dans la bibliothèque de mes parents, le titre m'interpellait. Je ne connaissais pas l'auteur, ni son travail mais j'avais une envie de varier mes lectures; alors j'ai jeté un oeil sur le quatrième de couv et lu le synopsis! Sujet intéressant, je voulais voir comment tout ça était retranscrit...
Début de lecture un peu fastidieux, je ne m'attendais pas à un style pareil, j'ai eu du mal à entrer dans le livre durant ce premier paragraphe... un long paragraphe où la phrase ne finit jamais véritablement ; beaucoup de description parfois disgressive ; une tonalité étrange... bref, j'étais un peu pris au dépourvu.
Mais une fois la barrière du style passé et que je fus entré dans l'oeuvre, je naviguais rapidement à travers les pages et le récit.
Je m'imprégnais de la vie qui émanait de Simon au début du récit ; je pouvais ressentir le désarroi, l'incompréhension et la tristesse de ses parents après l'accident ; et je sentais mon coeur battre à l'unisson tandis que les évènements menant à la transplantation s'accéléraient.

L'auteur nous livre un récit dramatique et humain, où la vie et la mort s'entremêlent pour ne former qu'une seule entité ; où la joie cède la place à la tristesse puis à une certaine sérénité tandis que de l'autre coté du miroir, une tension commence à être palpable, un suspens qui lentement mais inéluctablement, disparait pour laisser place à compte à rebours qui ne s'arrêtera que lorsque les battements du coeur résonneront dans ce nouveau corps!

Ce qui est étonnant, c'est que les descriptions que je trouvais parfois un peu trop disgressive et qui me genaient au début du récit, m'ont permis de mieux ressentir les sentiments et les pensées des différents protagonistes au final!

Bref, vous l'aurez bien compris, j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre. Et à la fin de sa lecture, j'avais du mal à m'en défaire. Ce récit ne m'a pas laissé indemne, et je l'en remercie.