Porculus
8.5
Porculus

livre de Arnold Lobel (1969)

Superbe récit sur le rejet d'une société trop aseptisée, Porculus se pose dans le texte comme un digne héritier des aventuriers de Stevenson quant à la recherche d'aventures hors du cadre dans lequel les conventions sociales voudraient le caser. Porculus le flibustier. Porculus ou la personnification du doigt d'honneur à une société qui le rejette. Porculus et son cul pris dans du béton comme le symbole d'un idéalisme pris au piège de nos société capitalistes.
On ressort, néanmoins, ragaillardi de ce récit où par sa naïveté, le petit cochon héro fait plier le microcosme fermier duquel il s'est enfuit pour réaffirmer la place de son identité basée sur: "se rouler dans sa propre merde."
Porculus c'est à la fois le vivre ensemble dans le respect de l'autre et le rappel d'une règle technique de base en béton armé "la viande de porc ne peut en aucun cas se substituer à un ferraillage de dalle béton" (cf. EN 1992-1-1: "Calcul des structures en béton. Règles générales et règles pour le bâtiment")
Porculus c'est la raison pour laquelle je bosse dans le BTP. Pour un jour piéger un "cochon bien dodu" et en faire un barbecue sur le chantier.

cookiemztr
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les livres qui ont fait votre enfance

Créée

le 9 déc. 2015

Critique lue 400 fois

7 j'aime

cookiemztr

Écrit par

Critique lue 400 fois

7

Du même critique

Panthère
cookiemztr
8

La mort et la violence

Rarement une BD ne m'avait autant charmé par son dessin et donné en même temps envie de la fermer avant la fin. Brecht Evens dessine, en toute objectivité, une oeuvre d'art par case. C'est...

le 20 nov. 2014

10 j'aime