Sublime

Je suis en pleine nature avec le narrateur, Liam un bon chasseur solitaire, un très bon chasseur même qui vit dans la montagne avec sa femme, Ava et son fils, Aru qui n’est encore qu’un tout petit enfant. L’hiver la viande dort, et elle dort profondément.

L’été et l’automne cet homme est obligé de crapahuter dans la montagne pour retrouver des cerfs des lièvres ou tout autre bête, non seulement pour se nourrir durant l’hiver, mais aussi pour vendre les peaux, pour pouvoir acheter le nécessaire pour sa compagne et son petit. La chasse est une nécessité.

Durant la période hivernale, ce même homme ne supporte pas de tourner en rond dans la maison, il effectue mille corvées qui attendent.

Pourtant un jour, cette vie paisible a pris fin. Tout s’est fracassé. Ava a été tuée par un ours. L’impuissance et le chagrin rongent le narrateur. Ca vibre, ça tremble dans ses veines. Il ne peut pas être fragile. Cependant, il sait qu’il ne peut pas élever cet enfant Il serait obligé de retourner dans le monde de la civilisation. Il ne peut chasser et courir la montagne avec lui.

Cette histoire bien écrite, émouvante m’a permis de prendre conscience que vivre au milieu de nulle part n’est pas chose aisée et surtout que Dame nature est un univers gigantesque, sauvage et dangereuse. Le soleil, les petits oiseaux et les gens mignons est une fausse idée que nous nous faisons.

Dans ce roman, Sandrine Collette se pose deux questions fondamentales. A savoir est-ce que l’instinct paternel existe. Si oui, ce lien père-enfant se crée-t-il naturellement ? Comme Liam, La question taraude pas mal de papas, qui peuvent vite se sentir coupables de ne pas sentir grandir immédiatement en eux cette fibre paternelle………..