On est ce que l'on perd

Résumé : C’est dans un univers où se mêlent l’éveil des sentiments purs puis la désillusion, la laideur du monde et la véritable beauté, que nous convie Ivanitch. Entre questionnements philosophiques et élans émotifs, offerts pudiquement, ses poèmes sont le reflet d’une profondeur, dans laquelle le lecteur est invité à plonger. Ils peignent des tableaux surréalistes desquels le sens se déploie dans l’imaginaire. Tels des songes, il nous reste de ses mots tantôt une impression, tantôt un détail flottant ; ou alors, ils traverseront nos pensées lorsque nous nous y attendrons le moins, tels des éclairs furtifs, d’une lumière vive. Dans un souffle, écrit sur une courte période, le poète passe en coup de vent et ferme la porte sans se retourner. De cette époque, il nous reste ce recueil, des bribes de ses réflexions et de ses impulsions créatrices, témoins des paradoxes de la jeunesse, de sa vulnérabilité et de sa fougue. Sa sensibilité nous relie à la nôtre. La dureté de certains constats bouscule nos certitudes. Et peut-être nous donnera-t-il envie de nous offrir au monde différemment, plus légèrement. Et plus que tout, sobrement, il nous rappelle que l’Idiot a compris, que les louanges sont risibles et que le monde n’a pas besoin de la lourdeur du sérieux.