« Nuit et Brouillard » - Un film dans l'Histoire

Fiche technique

Auteur :

Sylvie Lindeperg
Genre : EssaiDate de publication (pays d'origine) : Parution France : janvier 2007

Éditeur :

Odile Jacob
ISBN : 9782738118684, 9782738118684

Groupe :

Nuit et Brouillard

Résumé : «C'est par le cinéma que je sus que le pire venait juste d'avoir lieu», écrivait le critique Serge Daney. Plus précisément, grâce à Nuit et Brouillard, le film d'Alain Resnais sorti en 1956.Walter Benjamin incitait l'historien à «découvrir dans l'analyse du petit moment singulier le cristal de l'événement total». C'est ce que propose Sylvie Lindeperg dans cette microhistoire du court-métrage qui a marqué profondément notre imaginaire des camps nazis.ÿ partir d'archives inédites, elle reconstitue la genèse et les enjeux du film. Elle s'interroge sur les lectures et les usages, parfois inattendus ou contradictoires, dont Nuit et Brouillard a fait l'objet en France comme à l'étranger. Elle retrace le destin singulier de ce «lieu de mémoire» en suivant l'évolution des regards portés sur les images et sur l'événement depuis cinquante ans.Elle pose, dans toute son actualité, la question du rapport entre l'archive et la représentation des camps.Sylvie Lindeperg, historienne, est maître de conférences à l'université Paris-III-Sorbonne. Elle a publié Les ÿcrans de l'ombre. La Seconde Guerre mondiale dans le cinéma français (prix Jean-Mitry de l'Institut Jean-Vigo) et Clio de 5 à 7. Les actualités filmées de la Libération.Extrait du livre :Extrait du prologue :OLGA WORMSER-MIGOT, LE CHAÿNON MANQUANTLa première rencontre de l'historienne avec son sujet remonte à septembre 1944. Olga Jungelson entre alors au ministère Frenay où elle participe à la recherche puis à l'accueil des déportés de France. C'est avec un mélange de passion et d'effroi qu'elle se lance dans l'aventure.ÿ la fin de l'été 1944, elle attendait sans enthousiasme un poste de vacataire dans l'enseignement secondaire ; sa vocation était peu marquée comme l'indiquent ces quelques notes empruntées à son «journal de l'Occupation»