Agatha Christie nous invite à embarquer au bord du S.S. Karnak et d’assister Hercules Poirot à résoudre le meurtre qui s’y passe… Incroyable ce détective, même lorsqu’il part en vacances, ses petites cellules grises vont être appelées à travailler.
Agatha Christie (1890-1976) est connue pour être la reine du crime (elle a écrit presque 70 romans policier) En effet, on lui doit entre autres la création d'un des détectives les plus connus : Hercule Poirot. Un petit Belge, qui a sa façon de penser et qui est le maitre de la réflexion. Mais c'est aussi un détective on ne peut plus particulier comme l'illustre la citation suivante :
"Poirot se frotta le nez et ajouta en faisant la grimace : - Moi, voyez-vous, je reconnais mes propres faiblesses. On prétend que je complique à plaisir les cas les plus simples. Cette solution que vous me soumettez est, à mes yeux, trop facile. Je ne puis l'admettre."
Dans le roman « Mort sur le Nil », sorti en 1937, Agatha Christie nous décrit l’histoire de Linnet Ridgeway qui épouse Simon Doyle, l’ancien fiancé de son amie Jacqueline de Bellefort. Le couple part en voyage de noce en croisière en Egypte. Sur le bateau, ils rencontrent Jacqueline, Hercule Poirot et d’autres passagers qui ont tous quelque chose à cacher. Mais un soir, Linnet est tuée d’une balle dans la tête. Qui l’a tuée ? Et pourquoi ? Hercule Poirot va devoir résoudre l’enquête au plus vite car d’autres meurtres sont commis.
C’est un des romans les plus populaires d’Agatha Christie. Pourquoi ? Le décors est sublime (l’auteur a passé du temps dans le pays ce qui rend ses descriptions très réalistes), les personnages sont attachants et l’intrigue est très bien construite. Je ne me suis jamais douté du véritable meurtrier. Surtout que l’enquête est menée par Hercule Poirot. Ce petit Belge, avec sa moustache impeccable et ses petites cellules grises absolument incroyables, a l’art de comprendre les choses que personne d’autre ne peut, et cela toujours en découvrant les secrets de tous les passagers. Malgré les nombreux personnages, l’intrigue n’en souffre pas : Agatha Christie nous donne exactement le bon nombre de détails et d’informations pour qu’on s’y intéresse mais sans perdre le fil conducteur de l’enquête principale.
Cependant, le roman met un peu de temps avant de commencer réellement : le début est lent et il faut s’accrocher. En effet, la première partie (c’est à dire les 40 premières pages) nous présente tous les personnages du livre. Mais une fois la deuxième partie entamée, le roman se lit facilement et on ne veut plus le lâcher.
« Mort sur le Nil » est un roman policier classique dans lequel on retrouve parfaitement le style d’écriture d’Agatha Christie. C’est un pur plaisir de le lire.
Christie, Agatha. Mort sur le Nil. Paris: Librairie des Champs-Élysées, 1972. 254 p. (Collection Club des Masques). Traduit par Louis Postif