Herzog ne parle pas, ou peu, de son cinéma : il parle de lui, pas l'artiste, mais bien le survivant. Le survivant intellectuel, le survivant émotionnel, le survivant physique : ses rencontres, ses voyages, les tortures subies, les épreuves dantesques, tout est décrit avec franchise et, quelque part, une certaine forme de folie douce. Werner Herzog se voit avant tout comme un voyageur errant, sans pays fixe, parcourant le monde pour essayer de le comprendre. Comprendre ce qui relie le kung fu, Fred Astaire et le cinéma porno. Comprendre comment il aurait du mourir en grimpant une montagne avec Reinhold Meissner. On sourit, on frémit, et Herzog démontre tout son savoir-faire dans l'art de raconter des histoires. Vraies ou non, peu importe : on en a appris plus sur l'homme que n'importe quelle biographie aurait pu le faire.
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le 31 août 2013

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