Ce que Novarina travaillait déjà dans Devant la parole (cf notre critique pour les courageux ou volontaires), le dramaturge approfondit ici. La parole reste cette manifestation essentielle spatiale, lancée devant nous, qui concerne autant le théâtre que les relations interhumaines. C'est encore le temps et la surprise que l'auteur aborde.
L'ambivalence regrettée de sa posture discursive dans Devant la parole (cf idem) s'estompe largement du fait du format, cette fois un recueil de manière assumée, composition de fragments, de notes.
Reliés par de forts systèmes d'échos, où chaque résonance creuse un peu plus le thème, les fragments numérotés construisent peu à peu la parole de Novarina.
En guise de conclusion et pour inciter à feuilleter ce livre (que j'invite à ne pas forcément lire dans l'ordre): "Un théâtre qui écrive une théorie du langage et des attractions".
Entre physique de l'immatériel et poésie du corps, des souffles, l'auteur parle finalement peu de théâtre, et beaucoup de presque tout le reste.
ChD
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le 10 mai 2012

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