Quand j'ai commencé Lumière d'août, je me suis dit : "tiens, le style est moins virtuose, plus simple, que dans Le Bruit et la fureur ou autre Si je t'oublie Jérusalem..." Le propos me semblait moins profond aussi. Deux-cent-cinquante pages plus loin, je réalisai mon erreur, foudroyé par les tourments existentiels d'Hightower & co. Derrière la simplicité de façade (celle du style, de l'intrigue), se cache une cathédrale narrative où se croisent les moments et les points de vues. Lire ce livre, c'est comme écouter un vieil homme, particulièrement sage et éclairé, te raconter une histoire dont il mâcherait et remâcherait chaque intrigue. A la fin, tout se mélange dans ta tête - dans ta tête seulement - et tu comprends... cette complexité derrière la simplicité, ces retours en arrière, ces accélérations, ces répétitions même, c'est volontaire. C'est maîtrisé. C'est la vie. Et c'est évidemment à ce moment que jaillissent les émotions.
matthiasvivet
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 9 juil. 2013

Critique lue 504 fois

1 j'aime

Matthias Vivet

Écrit par

Critique lue 504 fois

1

D'autres avis sur Lumière d'août

Lumière d'août
Plume231
9

La lumière va peu à peu se faire... !!!

Moins complexe que le complexe "Le Bruit et la Fureur", plus explicite que le suggestif "Sanctuaire" (je cite les deux-là parce que jusqu'ici c'étaient les seuls romans de Faulkner que j'avais lus...

le 15 juil. 2015

12 j'aime

4

Lumière d'août
BibliOrnitho
10

Critique de Lumière d'août par BibliOrnitho

Un livre superbe. Nous sommes aux Etats-Unis, dans ces Etats du Sud qui ont soutenu le maintien de l'esclavage durant la guerre de Sécession. En 1865, lorsque les nordistes abolitionnistes ont...

le 24 juin 2012

7 j'aime

Lumière d'août
Anaïs_Alexandre
9

Critique de Lumière d'août par Anaïs Alexandre

L'histoire se découle dans l'état du Mississippi en pleine période de prohibition (1920-1930). L'alcool se vend sous le manteau et les noirs sont encore traités comme des sous-hommes. Le roman...

le 13 nov. 2017

5 j'aime

1

Du même critique

Laissez-moi
matthiasvivet
9

Critique de Laissez-moi par Matthias Vivet

Même pas cent pages, c'est tout ce qu'il reste de Marcelle Sauvageot. Même pas cent pages, mais un diamant brut, le mot n'est pas trop fort. Le dialogue d'une femme malade avec les lettres que lui...

le 20 mai 2012

7 j'aime

1

Un roi sans divertissement
matthiasvivet
9

Critique de Un roi sans divertissement par Matthias Vivet

Autant être franc. Avant de lire ce livre, choisi presque au hasard au gré d'une de mes péregrinations virginistiques, j'avais une bien piètre image de Jean Giono. Le genre "auteur anecdotique et...

le 26 sept. 2012

5 j'aime

L'Île des chasseurs d'oiseaux
matthiasvivet
9

Critique de L'Île des chasseurs d'oiseaux par Matthias Vivet

Une petite île écossaise, son folkore local, ses histoires... Un inspecteur qui vient de perdre son fils et qui est obligé de revenir sur cette même île qu'il avait quittée depuis très longtemps. Le...

le 10 sept. 2013

4 j'aime