Ce livre suit la vie de Pierre Mercadier, professeur d'histoire-géographie, sur un quart de siècle, ainsi que celle de son fils Pascal.


Pierre Mercadier épouse Paulette, une femme belle, plus jeune que lui, mais complètement idiote et superficielle. Ils font des enfants, Pascal et Jeanne (et une autre morte en bas âge) et apprennent à se détester à mesure que leur vie commune progresse. Un jour, alors que son fils aîné n'a que 12 ans, Pierre n'en peu plus et décide de s'enfuir avec toutes ses économies pour parcourir le monde, laissant ainsi femme et enfants sans le sous.


Quelque temps plus tard, un ancien collègue de Pierre, qui a ouvert une école privée, trouve celui-ci misérable et sans le sous au parc Monceau, et décide de l'embaucher. Une troisième vie s'offre alors à Pierre, qui partage ses journées entre l'école où il enseigne et un bordel où il passe la majeure partie de son temps à discuter avec la tenancière, qui tombe progressivement amoureuse de lui. Pour compléter son emploi du temps, il se rend tous les dimanches au Bois pour voir son petit fils de cinq ans (le fils de Pascal) en cachette de son père.


Malgré ses sept cent et quelque pages, ce livre est très prenant et se lit vite. Pierre Mercadier se pose de nombreuses questions sur la vie, la vieillesse... et même s'il n'y apporte pas de bonnes réponses, le cheminement est intéressant et fait réfléchir.


Ce qui m'a un peu gênée dans le livre c'est la représentation de la femme, souvent vénale, sotte, superficielle, inconséquente... les rares à n'être pas trop cruches sont manipulatrices. Les femmes se prennent de passions dévorantes pour des hommes qui ont des choses plus importantes auxquelles penser.


Seule la fin a un petit goût de revanche, puisque le héros, victime d'une attaque, est pris en charge par la vieille maquerelle qui le séquestre et s'occupe de lui en se faisant passer pour sa femme. Cependant il reste quand même gagnant dans l'histoire puisqu'il a quelqu'un pour s'occuper de lui.


Donc c'est un livre très agréable à lire, mais la féministe qui sommeille en moi a quand même gardé un poil hérissé pendant une bonne partie de la lecture. Même si bien sûr j'ai onsciene que l'époque était différente.

atomystik
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le 28 juin 2015

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