Les Stoïciens

Résumé : Quelques années après la mort d'Aristote, en 322 av. J.-C., alors qu'Athènes était déjà depuis deux siècles la rayonnante capitale intellectuelle du monde méditerranéen, la philosophie grecque connut un nouvel essor. À côté des écoles platoniciennes et aristotéliciennes qui infléchirent souvent profondément la doctrine de leurs fondateurs, apparaissent trois grands courants : le scepticisme, le stoïcisme et l'épicurisme. C'est sans doute plusieurs milliers de livres (rouleaux de papyrus) que produisirent les philosophes grecs des trois derniers siècles av. J.-C. Il ne reste malheureusement de cette formidable efflorescence que quelques fragments et témoignages. La connaissance de cette période se fonde donc sur un patient travail de puzzle qui, en raison de l'accès difficile aux sources, était jusqu'ici réservé aux spécialistes. C'est en 1986 que David Sedley et Tony Long livrèrent aux lecteurs de langue anglaise la somme des principaux textes, regroupés par thèmes et par courants, sur lesquels se fonde ce que nous savons des philosophes de l'Antiquité grecque tardive. Nous devons à deux autres grands hellénistes, Jacques Brunschwig et Pierre Pellegrin, la traduction de ce précieux ouvrage qui permettra aux enseignants et aux étudiants français de ne plus se contenter, sur les auteurs de cette époque, d'une connaissance de seconde main. Un remarquable appareil critique et une bibliographie très complète font de ce recueil, et sans doute pour longtemps, la meilleure présentation de la philosophie hellénistique. Voir les tomes I et III. --Émilio Balturi