Au cours de la lecture j'ai souvent failli refermer le livre de colère et de dégoût. Mais quelque chose dans l'écriture m'a poussé à le lire jusqu'au bout. J'en suis ressortie avec un sale goût dans la bouche, celui que laisse l'horreur. Annick Cojean réussit à transcrire l'indiscible, le calvaire de ces jeunes femmes, esclaves d'un dictateur qui s'est vu accueilli dans de nombreuses démocraties ( dont la France fait partie ). Il leur a volé leur innocence, leur dignité sans leur laisser de chances de s'en sortir une fois souillées, irrécupérables. Ce n'est pas un beau livre, ni un bon livre, c'est un document bouleversant sur un sujet qui reste encore tabou.
La première partie du livre est consacrée à Soraya, un long témoignage, très détaillé, glaçant. La seconde est une succession de témoignages d'autres femmes qui elles aussi ont du se plier aux désirs sordides de Khadafi. On en peut qu'admirer le courage de celles qui osent briser le silence. Ce livre nous rappelle douleureusement que la cause des femmes est loin d'être gagnée et que dans certains pays, la perte de la virginité avant le mariage est une honte qui n'éclabousse que la femme, souvent victime.
PéeOh
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le 4 juin 2013

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