Des confins de l'Australie aux plaines arides à un amour de la terre évident, naît une histoire d'am

Nul besoin de conter l'histoire dans cette critique, le résumé parle de lui-même... Une grosse déception de me rendre compte que cette fabuleuse histoire est gâchée par des on-dits ou des gens qui la qualifient de cucul la praline sans l'avoir lu... Car pour véritablement saisir le sens et la beauté de cette histoire, les écrits de cette auteure sont essentiels... Pour ceux qui pensent qu'il ne s'agit là que d'un nanar pour ménagère d'âge mûre, laissez moi vous répondre que vous n'avez pas compris grand chose, car oui, c'est bien plus que ça ! Un véritable amour de la terre de leurs ancêtres émane de ce livre, entre les lignes, l'auteure nous fait découvrir cette passion qu'ont les Australiens pour leur culture et leur terre, chose qui se perd malheureusement... Des détails et des descriptions à couper le souffle sur ce sol aride mais néanmoins splendide, la nature et les éléments déchainés, autant que les passions qui se soulèvent dans ce livre m'ont fait voyager vers une autre époque. La richesse des personnages est grande (petit bémol, on ne sait jamais vraiment ce que pensent les frères Cleary, dommage). Cependant, les autres personnages sont creusés, leurs diverses personnalités et leurs doutes dévoilés tout au long du livre. On se surprend à s'exhorter sur l'inattention que la mère de Maggie lui porte. Cette obsession de ne vouloir que des garçons, cet amour étrange et fusionnel qu'elle porte à son fils Frank, si différent des autres et cette manie qu'à la mère de Maggie à la rabaisser ou la dédaigner.. expliquant que "ce n'est qu'une fille, qu'elle la plaint", puis ce triste cercle vicieux, cette étrange coup du destin qui fera que Maggie lui ressemblera de plus en plus, elle qui a tant souffert de cette mère lointaine .. Ce coup du destin qui nous rappelle qu'on n'échappe pas à notre héritage familial... De nombreuses questions ayant attrait avec la religion, l'orgueil, le pêché, Dieu, la guerre. Ralph de Bricassart, éternel insatisfait charismatique, la grand mère, matronne superficielle, l'innocence agaçante de Maggie qui devient plus mûre d'année en année, se frayant un chemin dans ce monde d'homme ...C'est un livre qui émeut, dont on ne ressort pas indemne, un livre qui ne peut pas laisser indifférent tant le champ des possibilités est large : tout y est passé en revu, plus souvent suggéré qu'exprimé clairement mais n'est ce pas cela qui garanti la qualité d'un écrivain? Nous emmener exactement là ou il le veut? Beaucoup d'éloges vous me direz mais ce livre le mérite et la plume de l'auteure est une bouffée d'air chaud, étouffant, loin dans les plaines désertiques australiennes, d'où l'on peut presque sentir le frôlement d'une brise, la chaleur moite des étés australiens, les cris mélodieux des Kookaburras voletant aux alentours et la longue plainte des travailleurs des champs... N'oublions pas tout de même l'histoire entre Meggie et Ralph de Bricassart, qui reste intemporelle, inachevée, passionnée, parce que pour que cet amour là vive, il aura d'abord fallu qu'il meure.
Kateriná_Snezan
9

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 4 nov. 2013

Critique lue 2.1K fois

7 j'aime

1 commentaire

Critique lue 2.1K fois

7
1

D'autres avis sur Les oiseaux se cachent pour mourir

Les oiseaux se cachent pour mourir
Francis-San-Marco
7

Critique de Les oiseaux se cachent pour mourir par Francis San Marco

J'ai voulu tenter de lire ce roman durant l'été, quand bien même c'est un giga pavé de 3500 pages (Le Seigneur des Anneaux à côté c'est rapide à lire). Apparemment il a été adapté en plusieurs films...

le 9 oct. 2021

3 j'aime

2

Les oiseaux se cachent pour mourir
Gwen21
6

Critique de Les oiseaux se cachent pour mourir par Gwen21

"Les oiseaux se cachent pour mourir" est un roman qui sent quelque peu la poussière et pas seulement parce que je l'ai lu dans une vieille édition 'J'ai lu'. Déjà, il a ce parfum des téléfilms des...

le 16 juil. 2020

3 j'aime

Les oiseaux se cachent pour mourir
Gamete
8

Critique de Les oiseaux se cachent pour mourir par Gamete

Un livre à la hauteur de sa réputation! On y découvre de façon passionnante la vie de la communauté irlandaise en Australie. Dommage que la fin ( les 200 dernières pages ) ne m'ait pas plu.

le 30 mars 2024

1 j'aime

Du même critique

Le Journal d'Anne Frank
Kateriná_Snezan
7

Journal d'un petit bout de femme en avance sur son temps...

Anne Frank ... J'ai enfin lu ton journal qui a fait couler tant d'encre de part de monde... et je suis réellement émue de terminer ce morceau d'histoire si court et si plein à la fois que fût ta...

le 20 mars 2014

24 j'aime

Princesse Mononoké
Kateriná_Snezan
9

Allegorie de la nature et reflet d'une société totalitaire

J'ai vu ce Miyazaki à l'âge de 9 ans... Et j'ai franchement été angoissée pendant des jours! Quelle idée... Quel était donc cet énorme sanglier rempli de vers et à la voix d'outre-tombe qui sortait...

le 8 nov. 2013

21 j'aime

4

Sous les jupes des filles
Kateriná_Snezan
5

Malaise générationnel et supposé féminisme contradictoire

Ce film est paradoxal. Première scène légèrement incompréhensible, on ne sait pas trop où la réalisatrice veut nous emmener (fumer sur son lit en mode déprime puis s'enfiler un tampon sous le drap...

le 5 juin 2014

20 j'aime

3