Des bois, des chemins, un jeune cornemuseux, et quelques camarades

Étienne raconte un passage de sa jeunesse avec sa cousine Brulette et le demi-frère de celle-ci, Joset. Habitant en pleine campagne dans le Berry, vers 1850, ils grandissent ensemble. Tout le monde est un peu amoureux de Brulette (même son cousin).


Il évoque peu à peu le mal-être que montre Joset. Il est différent des autres villageois ; il en est jugé, d'ailleurs. Plus solitaire, souvent muet. On découvrira un jour, après qu’il ait disparu pour réaliser son rêve, qu’il a un talent pour la musique, et qu’il veut devenir sonneur ménétrier. Il joue de la cornemuse, et a aussi le don d’inventer la musique. Il vient de partir pour apprendre dans une autre contrée, dans le Bourbon, auprès du "père" Huriel, qui est maitre-sonneur (ou musicien officiel), mais aussi fendeux (ou bûcheron).


Grâce à ce départ secret, puis à la recherche de Joset, les trois berrichons apprennent aussi à voyager, à découvrir d’autres lieux et d’autres personnes. Un inconnu parfois craint, parfois adoré. S’en suivront des sentiments amoureux plutôt emmêlés entre les différents personnages, auxquels s’ajoutent la fille d’Huriel (la forte et libre Thérence) et le fils Huriel, jeune gaillard généreux.


Au long des jours et des routes avancées, il y a des frayeurs de la nature et des gens, justifiées ou non, et des moments festifs.


Les doutes et bla-blas sur les sentiments amoureux trainent un peu en longueur à mon goût, mais les différents caractères sont intéressants. J'ai trouvé dommage le manque de valeur donné à Joset, par ses actions dans l'histoire. Il manque quelque chose, ou en tout cas, je ne le vois pas tel que ce que l'autrice a fini par en faire.


Mais lors de nos déplacements en pleine campagne (de l'époque), on appréciera surtout passer par des chemins pas très praticables, s'enfoncer parfois dans la gadoue, mettre les pieds dans l'eau pour traverser un passage, être dans le sombre de la forêt, tâtonner, chercher, avoir peur ou être rassuré. Ou admirer la beauté de la nature. On pourra aussi faire la fête, danser la bourrée, au son des cornemuseux, et bien manger !


Un récit souvent dépaysant, parfois ennuyant, mais plein de phrases pépites, formulées de manière à la fois subtile et expressive !

Smilaf
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le 29 juil. 2020

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