Graham Masterton, dit : le Stephen King écossais.
(bon, les puristes de son oeuvre vous appellerait volontiers Stephen King le Graham Masterton américain, mais la critique va ratisser plus large avec l'en-tête tournée dans ce sens).


Et comme je ne suis pas un puriste, je n'ai évidemment pas d'avis sur la question.
Les gardiens de la porte sont mon premier contact avec le travail de Masterton.
Et oui, effectivement, la comparaison, elle saute forcément aux yeux.


Récit ancré dans le réel mais qui bascule sous le coup d'intrusion d'éléments fantasques, d'abord introduits à dose homéopathique, pus très progressivement, jusqu'à ne plus se rendre compte de l'immersion dans le nouveau monde que Masterton propose ; jusqu'à le trouver parfaitement contemporain de celui que vous voyez de votre fenêtre.
Des éléments d'horreur, aussi. Pas glaçante, pas burlesque, une espèce de réalisme déréaliste, qui a suffisamment déconstruit ses victimes pour empêcher toute identification abusive, mais qui retranscrit de façon trop détaillée pour laisser complètement indiffèrent.
Du suspense, en tout cas de la tension, qui font du livre un véritable page-turner, au meilleur sens possible du terme.


Masterton plonge directement son lecteur au cœur de l'action, avec un incipit brutalement interrompu et immédiatement obsédant.
Il pose, avec son style, des thèmes importants comme la responsabilité judiciaire selon les classes, ou le totalitarisme policier, qui font de ce fantastique récit fantastique une oeuvre tout à fait prenante et pertinente quinze ans plus tard.

lucasstagnette
8
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le 9 nov. 2016

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Lucas Stagnette

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