Près des trois quarts de la capitalisation boursière partie en fumée, ce fut là une des conséquences quasi-immédiates de la publication de ce livre écrit par Victor Castanet.
Et l'on comprend pourquoi ! Dans un style très journalistique, le lecteur découvre d'abord avec effroi, puis colère et dépit, le système Orpéa. Ce dernier est décrit comme une machine ne maximisant qu'un seul indicateur court-termiste : le résultat financier annuel. Et tant pis pour les résidents, les employés, les finances publiques.
Cet ouvrage, de par l'étendue des sujets sur lesquels portent les critiques, icelles étayées par de nombreux témoignages et documents, soulève, pour celui qui le tient entre ses mains, de nombreuses questions. Tout d'abord celle de notre rapport à la fin de vie. Dans quel environnement souhaitons-nous voir évoluer nos aînés et quels moyens sommes-nous, individuellement et collectivement, prêts à allouer pour rendre moins solitaire, plus humain, plus doux le crépuscule de leurs vies ? Est également mise en lumière la problématique du contrôle des interactions entre l'administration et le privé dans une économie française des plus étatiques.
Une dernière question survient, posée non pas par le livre lui-même mais par les conséquences de sa publication et auquelle votre serviteur n'a pas la réponse : faut-il acheter l'action Orpéa ? Ceci, chers amis, le marché nous le dira avec le temps !