Arthur C. Clarke (1917 – 2008) est un auteur britannique de science-fiction reconnue mondialement, notamment grâce à son roman 2001 : l’Odyssée de l’espace. Par contre je ne savais pas que M. Clarke était aussi inventeur et qu’il avait développé le concept de satellite géostationnaire utilisé par la plupart des satellites de télécommunications aujourd’hui (merci Wikipedia). Malgré sa très grande renommée dans le domaine de la littérature de science-fiction, je dois avouer que je ne connais pas beaucoup son œuvre. J’ai lu les quatre romans de l’odyssée de l’espace il y a quelques années mais ça s’est arrêté là. J’ai décidé de remédier à la situation et j’ai plongé tête première dans “Les enfants d’Icare”.

Dans le prologue, on suit deux amis d’enfance que le destin a séparée. L’un est devenu scientifique pour les Etats-Unis travaillant à l’élaboration d’une fusée spatiale et l’autre, surprise, fait la même chose mais pour les russes. Bon c’est un peu facile comme scénario, mais il faut se rappeler que le livre à été écrit en 1953 et que la guerre froide était à l’époque une préoccupation bien réelle. Les plans de conquête spatiale de nos deux antagonistes seront contrecarrés par l’arrivé de gigantesques vaisseaux venu de l’espace. Est-ce que les visiteurs viennent en amis ou en conquérants ? Pour l’instant personne ne le sait puisque les vaisseaux se sont immobilisés au-dessus des plus grandes villes de la planète et attende silencieusement. À ce point du récit, j’étais emballé. On avait un mystérieux antagoniste extra-terrestre et un contexte historique intéressant.

Mon enthousiasme fut de courte durée. Les E.T. (on les nommera Suzerains dans le roman) se sont révélé être amicale. Ils ont abolie la faim sur la terre, les gouvernements du mondes entier se sont unis sous l’égide des Nations-Unis (pauvre Clarke, s’il voyait ce que l’ONU est devenue aujourd’hui), les guerres ont pris fin, l’humanité est parvenue à un âge d’or d’abondance et d’oisiveté. Là je commence un peu à décrocher. Tout ça est un peu trop facile, un coup de baguette magique et pouf! Tout le monde est ami et on fait la paix. Il y a bien des mouvements de résistance mais l’idée n’est pas vraiment développé durant le récit a part pour une pathétique tentative d’enlèvement. La lecture commence à devenir un fardeau, par chance le roman ne fait que 240 pages. Je m’accroche en me disant que ça va s’améliorer. Dans la troisième partie du roman nous faisons la connaissance de nouveaux personnages. L’histoire prend une nouvelle tangente. On assiste à une réunion mondaine durant laquelle les convives feront une expérience de spiritisme. Un des invités fera même une espèce de transe durant laquelle elle révèlera le nom de la planète natale des Suzerains. S’en était trop, encore un coup de baguette magique, maintenant on fait appel aux esprits pour faire avancer l’histoire. Je décroche, je prends une pause.

Je vais lire quelques critiques sur le net et elles sont toutes très positives… Est-ce que c’est moi qui ne comprends rien à l’histoire? Bon je m’y remets. Après tout peut-être que l’auteur occulte de façon délibéré les détails que je trouve important, peut-être qu’il veut nous amener quelque part et qu’il y une idée bien précise en tête. Le seul fil conducteur au long du récit est les motivations mystérieuses des Suzerains: qui sont-ils, que veulent-ils. Quand on apprend finalement le but de leur “encadrement”, l’histoire commence reprend enfin de la vigueur. Durant la première partie du livre je trouvais les Suzerains fade et sans vie, des robots interstellaires aux allures de démon. Ils sont pourtant bien plus que ça et on en vient qu’à les prendre en pitié. Je ne vous révélerez pas ici la fin de l’histoire de peur de gâcher une lecture éventuelle, mais j’ai vraiment aimé cette dernière partie intitulé la dernière génération.

Au final je vais en garder un bon souvenir. Le début du roman était plein de promesse, ensuite ça tourne en rond, l’histoire piétine mais finalement (heureusement) la fin est prenante et vaut à elle seul la lecture du roman. L’histoire aurait justement du se concentrer sur cette dernière partie. C’est un livre assez facile d’accès pour ceux qui sont étranger à la science-fiction. Pas un chef-d’oeuvre mais il mérite quand même d’être lu.
VictorBNet
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le 30 janv. 2014

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