On fait la connaissance de Benjamin Franklin, un petit bonhomme passionné de navigation et de sciences, fasciné par la magie et l’alchimie. Son rêve serait de réussir à attirer le regard de son idole, Isaac Newton. Avec l’un de ses amis il va réussir à modifier une machine – un étérographe – afin d’intercepter des messages circulant entre deux pays. Coup de chance il tombe sur une équation scientifique/mathématique que les inconnus n’arrivent pas à finaliser. Intelligents comme tout, les deux compères réussissent à dénoue rle problème et s’insinuent dans la conversation des deux pays en y intégrant la formule corrigée et juste. A s’occuper de choses qui ne le regardait pas, Benjamin se retrouve traqué par un sombre personnage voulant sa mort. Fuyant le pays il trouve refuge en Angleterre, pays alors en guerre contre la France.
En annexe de cette histoire on découvre Adrienne, jeune femme sortant d’un genre de couvent, un lieu où les jeunes femmes apprennent les bonnes façons de se tenir en société, comment être une dame de la cour respectée et pur. En secret Adrienne est une femme de science passionnée par les mathématiques, la physique. Elle se fait innocemment engager par un homme travaillant pour Louis XIV, devant créer une machine de guerre contre l’Angleterre. Sans tout dévoiler de l’histoire, il faut savoir que les deux s’entremêlent, s’entrecroisent et l’un ne peut aller sans l’autre.
Le récit est fort, les dialogues fins et sarcastiques. Les personnages sont matures malgré leur jeune âge, aucun n’est à l’abri du danger. La douleur, la peine, les difficultés de la vie ne leur sont pas épargnées. Cela ajoute un côté très réaliste au récit puisque cela s’annonce plausible. En diapason on découvre tout un tas de personnages connus mais qui ici n’ont pas du tout l’histoire qui a fait leur légende. Totalement revisitée, elle inclue de la magie sombre et obscure à travers des faits qui ont une base réelle. L’uchronie parfaite !
Le récit est très technique, on apprend les procédés alchimique avec nos personnages. Néanmoins on ne s’ennui à aucun moment de ces explications, on découvre avec facilité cette technologie (ou magie) qui fait avancer le monde. J’avais peur de finir par me perdre, ne pas réussir à comprendre de quoi il était question, mais l’auteur a su parfaitement énoncer ses idées. C’est limpide, et on voit totalement où il veut en venir mais également vers quel chemin il nous emmène pour la suite.
Avec tout ça je ne mettrais pas ce texte entre toutes les mains. Il faut être un minimum bien accroché pour accepter certains faits désagréables ou malsains (il y a quand même une forte présence de mort, de combats, de complots) mais c’est également ce qui en fait la richesse comme dit précédemment. Très belle découverte en lecture fantasy, j’ai hâte de lire la suite.
https://cenquellesalle.wordpress.com/2018/01/24/lage-de-la-deraison-t-1-les-demons-du-roi-soleil/