Le grand réalisateur Jean Renoir ( La Règle du Jeu ) s’essaie à la littéraire avec les Cahiers du Capitaine Georges, un roman qui semble semi-autobiographique.
Dans ce livre, nous suivons donc Georges, par des carnets qu’il a laissé à un retraité anglais, de sa naissance à la IIde Guerre Mondiale, et en particulier son histoire d’amour avec Agnès, une ancienne prostituée.
D’abord, ce qui pour moi est le plus important en fiction : les personnages. Le capitaine Georges, s’il n’est pas antipathique, n’est pas non plus passionnant, et j’ai personnellement eu du mal à m’y attacher. Quand à Agnès, si elle peut sembler niaise et insignifiante au début du roman, elle prend progressivement de l’ampleur et devient au fur et à mesure de l’intrigue de plus en plus intéressante, notamment dans ses rapports naïfs mais intrigants au péché et au mariage.
Une remarque que l’on peut faire au livre est l’inutilité de son introduction et de son épilogue, qui créent une mise en abîme censée se suffire à elle-même et ne changeant en rien le regard porté sur l’œuvre.
D’une manière générale, les Carnets du Capitaine Georges est un roman sympathique mais qui n’est certainement pas un chef-d’œuvre. Retournez donc voir les films de Renoir où il est bien plus compétent…