Abel Quentin (jeune écrivain français, la quarantaine) est une petite star dans le domaine de la littérature française : il vit en couple avec une autre écrivaine célèbre, fait régulièrement l’object d’articles dans des journaux de référence comme Lire Magazine ou Le Monde. Avec « Le Voyant d’étampes », il nous offre un livre qui a eu le Prix de Flore. Bref, de nombreux éléments nous permettant de croire qu’on va très certainement passer un agréable moment.
Au risque d’aller à l’encontre du consensus national, je n’ai pas aimé ce livre. J’ai déjà trouvé qu’il y avait une incohérence, ou un manque de crédibilité, entre le narrateur (un retraité très cultivé de 60 ans, ancien universitaire) et l’écrivain lui-même. Ce livre m’a souvent donné l’impression d’un étalage de culture pas très probant et carrément ennuyeux.
Ensuite, le narrateur est un héros à la Houellebecque : irascible, alcoolique, cynique, revenu de tout… sauf que j’adore les personnages de Houellebecque (même s’ils sont souvent border line) et je n’ai pas du tout aimé celui-ci, que je n’ai pas trouvé crédible.
Enfin, le livre se focalise beaucoup sur Robert Willow, un poète américain qui a fini sa vie en France. On vire un peu au rapport de thèse ou à la biographie au rabais, un ensemble d’anecdotes plutôt inintéressantes. Pas réussi à finir.
Bref, pas du tout convaincu.