Romancière et philosophe de formation, Eliette Abécassis livre une nouvelle pleine de 


perspectives spirituelles autour de la quête de soi.



Sans creuser loin mais tout en poésie au cœur d'un dialogue sublime, l'auteure effleure les interrogations de l'homme au sein de l'univers et du sens de la vie et pose un regard tendre, simple, et riant sur l'optimisme. Le Voyant, c'est avant tout



une invitation à se recentrer sur soi.




 J'ai une formation de philosophe. Pour moi, la voyance, c'est une
intuition poétique. 



Dès les premières pages le ton est donné : entre le credo carthésien de la narratrice et la poésie qui se développe intuitivement au fil des courtes pages de l'ouvrage, l'on sait d'emblée que le texte saura se faire tendre et suffisamment jouer d'humour pour ne pas se prendre au sérieux. Une femme rencontre un voyant qui, lui non plus justement, ne se prend pas trop au sérieux. Mais le magnétisme est enclenché, irrémédiablement. L'attirance des esprits et la curiosité mènent le récit avec entrain.


 Moi, je dis que le rire est une grâce qui permet de dire à quelqu'un
ce qu'il ne veut pas entendre. 




Réflexion sur le sens de l'existence, sur l'être,



autant que sur le langage, Le Voyant développe le dialogue et les pistes de l'esprit au travail avec justement cette grâce, légère et aérienne, pour mieux aborder sans détour les vérités tangibles desquelles il est toujours urgent de se détacher.



 Être voyant, c'est comme lire dans un livre, et les plus beaux
livres du monde sont les êtres humains. 



Ode à la légèreté de l'optimisme, ode à la confiance en soi, Le Voyant se lit en deux temps trois mouvements, assurément se relira avec plaisir. Si le propos reste souvent à la surface des choses, il s'en dégage 


une verve de poésie radieuse, une courte symphonie aérienne



et enjouée en hymne à la vie. Et laisse alors évidemment l'envie d'aller découvrir l'œuvre romanesque d'une auteure si libre et pleine d'euphorie.
Une bouffée d'air frais. Revigorante !

Créée

le 19 juin 2018

Critique lue 287 fois

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