En guise d'introduction
C'est l'histoire d'une femme, animée par la rage, qui demande réparation pour son sexe et cherche à se sauver."
La conclusion du livre clarifie pour le moins l'objectif d'Anne Akrich.
Un ouvrage empli de verve parfois humoristique, souvent aggressive, toujours engagée.
Un essai qui interpellera à défaut d'ouvrir des portes. Au risque de renvoyer dos à dos misandres et misogynes.
C'est le principal grief que l'on pourrait faire à ce pamphlet psychanalytique qui propose peu d'analyses sociétales et de prises de recul au-delà du cas personnel de l'autrice.
Sa sœur et elle-même ont été violées.
Alors que retenir ?
- la fureur radicale jalonne un chemin pour certaines féministes, à hauteur de la souffrance qui les maintiennent paradoxalement en vie ;
- il existe une zone grise entre le viol tel que faisant partie de l'imaginaire collectif et la réalité de certains actes. Avec à l'arrivée des vécus spécifiques pour chaque personne (honte, colère, doute, culpabilité etc.).
Bref un ouvrage qui ne laissera pas indifférent mais qui - à titre personnel - ne m'a pas apporté un grand apprentissage dans ma découverte du féminisme.