J'ai découvert Le Seigneur des anneaux en 2001 lors de la sortie de son adaptation au cinéma. Quelle saga ! Peter Jackson l'ayant fidèlement adapté. Car le réalisateur avait compris l'Œuvre de Tolkien. Plus encore : il l'aimait !
À ce moment je n'avais que onze ans. J'ai ainsi traîné longtemps une vision d'enfant du Seigneur des anneaux. Or si la honte m'écrase aujourd'hui c'est que je dois tout de même reconnaître qu'il m'aura fallut près de 17 ans et une nouvelle confrontation (par le livre cette fois) pour en comprendre le sens et la portée. C'est de la belle fantasy mais ce n'est pas que de la fantasy. Non, c'est un livre riche de colère et de dégoût pour la Guerre. Celle des Hommes l'arme à la main et celle de chacun d'entre nous l'amertume au coeur. C'est aussi un livre d'adoration pour la vie, la nature et l'amour. Gratitude immense pour Tolkien à la force de convictions qui sont comme un éclair de lumière pendant l'orage.
Le conservatisme et la foi de Tolkien n'ont, pour moi, pas altéré son œuvre. Le premier par ce qu'il n'est pas radical et le second parce que dans un monde fait de magie, croire en la vie après la mort n'est pas aberrant. Sa foi n'etant vraiment dérangeante pour un athée que face à l'échec d'un Frodon qui finit irrémédiablement perverti et incapable d'achever sa mission. Comme si le vice se répandait ineluctablement dans chaque âmes, toujours. Tel un stigmate du péché originel.
Non, moi ce que j'ai lu ce sont des petits hommes avec leur innocence et cet infini courage qui leur aura permis de faire du mieux qu'ils aient pu et contribuer à effacer une part de mal en ce monde. La tentation est parfois moins forte, pourtant la paix est et devrait toujours être notre précieux, notre unique présent.
Merci infiniment pour cet ôde au progrès et à l'espoir qui nous poussent sans cesse à poser un pied devant l'autre. Lentement, mais sûrement...
Aucun regrets.