Le Sang des quatre
6.6
Le Sang des quatre

livre de Tim Lebbon (2018)

La sang des quatre s'avère être une belle surprise de prime abord.
De facture classique, il parvient à poser des personnages forts et attachants au sein d'un univers solide et engageant. Esclaves, aristocrates, prêtres, magie, nombre d'ingrédients habituels du roman de fantaisie sont présents. Si vous cherchez de l’innovation, passez votre chemin. En revanche, si un périple dans un monde où l'attrait du pouvoir absolu déchaîne les passions vous intéresse, vous trouverez peut-être votre bonheur.


A Quandis, royaume maritime situé sur l'île centrale d'un anneau insulaire, la lignée royale règne depuis des siècles sur ce trône. Le clergé, jouissant d'une relative indépendance vis-à-vis du pouvoir temporel, célèbre le culte des quatre divinités tutélaires de la cité. Le peuple est composé de gens libres mais aussi de Baju, esclaves dont le statut inférieur ne leur permet même pas de contempler en face leurs maîtres. La reine qui règne sur cette population franchit un tabou et va engendrer des événements catastrophiques en cascade. Nobles devenus esclaves, esclaves devenus rebelles, le royaume vit des heures troubles dont l'ampleur va se révéler inédite...


On ne s'ennuie guère à suivre les péripéties de quelques individus emblématiques et la mise en bouche se révèle très prometteuse. Certains aspects alléchants demeurent cependant assez peu développés, comme la magie. Comme il s'agit d'un roman complet et non d'une saga en plusieurs tomes, on pourra regretter que certains personnages évoluent un peu trop brutalement dans leur façon d'appréhender leur devenir et la gestion de leur statut mais le format veut sans doute cela. La trame suit un schéma on ne peu plus classique et si les ressorts de la trahison et de la vengeance fonctionnent toujours aussi bien, nulle surprise de taille ne vient troubler le récit. Le final ne manque pas d'action et la lecture de ces quasi 600 pages (en poche) se conclut avec fluidité.


En fin de compte, cette rude histoire, où la mort fauche sans distinction, ne laisse pas un souvenir impérissable.

Apostille
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le 18 juin 2020

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