Le Horla est une petite bombe de fabrication française. Mise au point au XIXème siècle, cette très courte nouvelle reste cependant encore d'actualité par les thèmes universels qu'elle développe (paie ton intro banale).
Composition :
Narration : il s'agit d'un faux journal intime. On ne sait que peu de choses à propos du narrateur : il semble vivre seul dans une demeure assez grande à la campagne. Le but du journal est de rendre lisible sur le temps de la dégradation de son état mental. Celui-ci bascule lentement dans la folie.
Style : Au fur et à mesure du basculement, le style d'écriture est plus percutant et moins ampoulé. Comparer le premier paragraphe avec le tout dernier est très évocateur ; la personne est littéralement absorbée par son obsession (disparition du pronom "je", abus de ponctuation, phrases minimales). La douce musique d'ambiance du début fait donc place à une sirène d'alarme entêtante.
Mise en garde et effets secondaires :
Peut amener l'individu à réfléchir sur :
le rôle de nos sens sur la perception de la réalité ;
la faculté de jugement et l'épreuve du doute ;
la folie et les œillères qu'elle pose ;
le mécanisme de l'angoisse.
Conduite à tenir en cas de surdosage :
Pour plus de détails, vous pouvez aller consulter les milliers de critiques qui fourmillent sur le Net ou version papier. Attention cependant à bien veiller à ce que l'analyse porte uniquement sur le texte et non sur des interprétations ou sur-extrapolations bidons (par exemple, écartez les suppositions sur la vie de l'auteur, les ponts trop faciles vers la psychanalyse, etc). Dans tous les cas, gardez l'esprit clair, le texte sous la main et les yeux ouverts.