C'est ce recueil qui me fit aimer l'auteur.
Déniché pour peu cher, je me suis lancée sans autre a priori qu'il avait été cité lors d'une discussion ténébreuse entre un personnage et sa conscience dans un roman d'un autre japonais : Haruki Murakami.

C'était une référence.
Eh bien, je ne suis pas déçue.
La première nouvelle pourrait être glauque - elle se déroule dans le cadre d'une morgue- et pourtant cela semble beau, ou plutôt sublime, en ce sens qu'une certaine horreur, non, une terreur, une peur intense nous prend à certain moment. Ce n'est pas du fantastique, et pourtant on hésite. Magnifique et modeste.
Une autre des nouvelles est beaucoup plus politique et nous plonge dans les affres d'un adolescent bourré d'hormones qui passe lentement à l'extrême droite japonaise... le glissement est particulièrement subtil et délicat.

On ne ressort pas de ce livre intact.
Misarweth
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le 13 oct. 2010

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Misarweth

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