Roman prodigieux
Comme toujours avec ces romans qui "font le buzz" sur Internet, avec des critiques dithyrambiques sur les blogs, sur Babelio, et même le magazine Lire qui s'y est mis, je prends peur, me braque...
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le 28 avr. 2016
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J'ai un sentiment mitigé sur L'Amie prodigieuse car il m'a beaucoup touché à certains moments mais aussi laissé indifférente à beaucoup d'endroits.
Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples et deviennent amies sur fond de violences et de rêves de grandeur. Entre admiration et compétition tacite, les deux enfants puis jeunes filles se portent vers le haut, dans une amitié complexe et finement analysée.
Elena Ferrante dépeint avec brio les petites et grandes étapes de l'enfance : les histoires qu'on s'inventent, la première sortie hors du quartier familier, les premières conversations adultes qui nous émerveillent, l'admiration portée à nos plus proches amis, la rivalité sourde des amitiés adolescentes, le mal-être à l'heure du collège, l'acné et le corps empoté... chacun de ces bouts de vie racontées, je m'en souviens nettement dans mon histoire personnelle et ça m'a souvent beaucoup touché.
Malheureusement au fur et à mesure des chapitres, je n'ai plus senti ce souffle naturel de l'histoire universelle. Et si l'accent est mis sur la violence sourde du quartier et les questionnements existentiels d'une jeune fille qui se construit un avenir différent de sa classe sociale, je n'ai plus senti l'élan que j'ai aimé dans la première partie du roman. Je me suis emmêlée les pinceaux de nombreuses fois dans la litanie des prénoms, et j'ai trouvé plus en plus fastidieuse la chronique de ce quartier en proie à des querelles, des alliances et des mésalliances incessantes. C'est brut et sincère certes, mais ça manque de forme et j'ai parfois eu l'impression de lire un journal intime qui consigne les moindres faits et gestes d'un quartier, avec toujours la même structure classique (un contexte, des événements perturbateurs forts, une résolution de conflit, et on recommence). Enfin dernière déception, j'ai peu eu l'impression de m'immerger dans le Naples des années 50 comme on me l'a promis. Pourtant, j'ai aimé plein de petits détails qui donnaient envie d'en connaître plus, frustrée par le manque de descriptions.
Ça ne m'empêchera pas de lire la suite, car je suis curieuse de connaitre les destins de la studieuse Elena et de la féroce Lila !
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Créée
le 19 mars 2017
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