Ca y est mon ami ! Tu peux enfin délaisser ton fardeau...

Mais ce cycle est vraiment infect... J'ai ramé comme un forcéné pour arriver au bout du 6 eme tome.


Si c'est un roman d'apprentissage, bah c'est dans la douleur et rien d'autre. A lire tous les bouquins jusque là, le héros est toujours dans le creux de la vague et quand il reprend son souffle c'est pour mieux se noyer tout seul par la suite. Ce héros est juste aussi incrédule entre le premier et le dernier tome. Il est niais, mou et éclopé. Il fait penser à une vieille mycose qui ne veut jamais s'en aller et mourir pour de bon. A se taper la tête contre les murs d'illogisme et de débilité.


Jusque là on a un héros qui galère tout petit à apprendre à vivre à la cour, apprendre une magie et se faire des ennemis. Tout le monde ou presque le déteste mais surtout le lecteur qui va s'ulcérer des décisions débiles qu'il prendra et de ses conséquences.
En trame de fond on a des pirates qui attaquent le royaume mais on s'en moque un peu parce que notre héros s'éloigne de la côte alors à quoi bon travailler cette intrigue d'avantage.
Ensuite il pète (enfin) un câble en s'affirmant un tant soit peu, se fait mettre la misère instantanément et se fait tuer... Mais Non...! Il revient à la vie grâce à son Loup et un peu de drogue.
Galère un peu en convalescence avec ses meilleurs potes vraiment trop bons, trop cons.
Se passe ensuite un arc inutile où il rejoint les montagnes, il se traine comme une loque pendant des pages inter-minables, se débrouille pour sauter dans tous les pièges qui lui sont tendus. La Base.
Arrive dans les montagnes, retrouve une reine chevrottante, des complots qui remuent autant que des pets dans l'eau. Il s'entiche de la reine, une harpiste, le Fou et une vieille qui débarque comme un cheveu sur la soupe (Caudron). On file dans les montagnes puis au delà puis au delà. On galère un peu plus mais le héros arrête de s'empoisonner tout seul ou se trancher un bout de corps pendant quelques temps, c'est pas désagréable.


Hop on retrouve Vérité, ha oui on le cherchait parce qu'il était parti sauver le monde tout seul parce qu'il a un trop d'égo pour se faire aider à porter sa grosse paire de c...
Il prend le corps de Fitz pour mettre un petit crabe dans le panier de la Reine pendant qu'il sculpte un dragon, au modèle des anciens. D'ailleurs personne ne sait ce que c'est un dragon jusque là dans l'univers, mais le mot apparait comme par magie et la notion est alors limpide pour tous nos héros.
Ils farcissent le dragon de pleines de bonnes choses ! Et ils s'envolent pour purger les méchants et les pirates. Et c'est fini ! A la bonne heure.. (Ca tient en 20 pages le climax de tout le cycle, c'est une honte).


Pendant ce temps notre héros, qui reste la plus grosse loque de tous les temps et la chèvre alpha devant l'éternel, est conscient qu'il a un peu de pouvoir dans les veines (non non il s'est trop drogué pour exploiter son Art, que dalle mon pote !). Et vas-y que je te fais danser Royal (le méchant krokro méchant) comme un pantin par un coup de trafalgar à la mord moi le nœud.


J'ai jamais lu une saga avec une narration aussi mal rythmée, c'est vraiment à vomir. Des voyages qui se ressemblent. Des tas de descriptions qui ne servent pas le récit, des rappels inutiles sur des évènements passés (beaucoup trop de rappels) alors qu'il s'est passé quoi.. 5 ou 6 trucs marquants depuis le tome 1... La plupart des descriptions sont éreintantes, on enfoncent des portes ouvertes. Tous les personnages sont lisses, trop gentils et trop bons, ou alors trop mégalo et méchants. On devine l'ensemble de la trame avant même qu'elle ne se joue. C'est dommage.


Les grands oubliés du cycle : Le grand chef blanc des pirates et leur nef blanche, la forgisation ça vient d'où ?, l'apprentissage du lignage finalement ça sert à rien en gros puisqu'on peut réveiller des dragons sans avoir rien appris à son sujet, la boucle avec le rubis (y'a quoi derrière son histoire), rien de plus sur Chevalerie à part un sacrifice bien inutile pour sauver notre "héros", et la mère de Fitz une montagnarde et quoi d'autre ?...


Alors pourquoi me suis-je accroché si loin, me suis je flagellé pendant tant de pages... Et bien je ne me l'explique pas vraiment. J'aime le pitch de l'assassin qui tue et empoise, j'aime le loup qui tranche des gorges, j'aime le fou qui prend le héros pour un gros attardé (et il a raison). Et surtout parce que je n'ai pas osé m'arrêter avant la fin afin de pouvoir déverser mon venin (en poudre) moi aussi.


Je déconseille donc fortement ce cycle !

MaximePambrun
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le 5 nov. 2020

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Maxime Pambrun

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