Balzac Efron

Comme dans tous les Balzac, le début est chiant. Descriptions interminables censées nous renseigner sur la psychologie de ceux qui habitent les lieux décrits, c'est surtout fastidieux et vraiment pas très intéressant. Mais bon, on a l'habitude.

Comme dans tous les Balzac, la psychologie est très importante. L'analyse des sentiments est au centre des préoccupations de l'auteur et rend les personnages mis en scènes crédibles car analysés de façon très fine et exhaustive. Le côté physiognomonique (le fait que les traits de caractère se retrouvent dans le physique) est un peu relou mais bon, on a l'habitude.

Comme dans beaucoup de Balzac, on a droit à un style qu'on reconnaît facilement tant il est devenu canonique. C'est le style "classique" du roman XIXe. Simple, efficace. Pas lapidaire ni pompeux, il en dit beaucoup en restant toujours fluide. Bref, c'est bien écrit, mais bon, on a l'habitude.

Comme dans beaucoup de Balzac, l'intrigue tourne autour d'un seul protagoniste, souvent monomaniaque, ce qui permet de développer une problématique sur tout le roman sans se perdre dans un discours théorique ou philosophique. C'est ce que j'aime beaucoup chez Balzac, le fait qu'il fasse des romans qui développent un problème sans en faire des traités. La recherche est un roman, mais un roman aux enjeux philosophiques, et pourtant, c'est avant tout un roman. Peu d'auteurs arrivent à concilier les deux. Ils font soit un roman, soit un développement de problématique. Lui fait les deux, et c'est plutôt bien fait, mais bon, on a l'habitude.

Bref, c'est du Balzac quoi. C'est bien écrit, même si long à démarrer, et les personnages sont crédibles et intéressants tandis que l'intrigue se repose sur un vrai problème de fond.
Lire un Balzac c'est comme mettre une pantoufle : on sait que ça va être bien, confortable et douillet, et la plupart du temps, on est pas déçu.