La maison des voix de Donato Carrisi, présentation
23 février, une petite fille bavarde avec les spectres. Elle ne veut pas décevoir ses parents et enfreindre leurs règles. Elle ne doit pas dévoiler son prénom. Elle a 10 ans. elle fuit, fuit toujours.


A Florence, Pietro Gerber est psychiatre pour enfants. Il est spécialisé dans l’hypnose. Il essaie de faire parler Emilian mais il dot être prudent.


Avis La maison des voix de Donato Carrisi
Pietro Gerber est psychiatre pour enfants. Il pratique l’hypnose. Il travaille pour la justice. En effet, des enfants refoulent au plus profond d’eux des sévices. Et leurs auteurs doivent être punis. Grâce à l’hypnose, Pietro peut déterminer si les faits relatés sont du domaine du réel ou si ce sont des réminiscences du passé. Lorsqu’il est face à Emilian, il s’interroge quant à la véracité des faits racontés. Au fur et à mesure des séances, Pietro est mal à l’aise car ce qui est dit par Emilian n’est pas franchement faux. Mais Pietro devra trouver cet élément.


Une de ses consoeurs australiennes prend contact avec lui pour que Pietro s’occupe d’Hanna Hall. Hanna est adulte et Pietro n’a pas les compétences requises pour travailler avec elle. Toutefois, il accepte car cela concerne le passé d’Hanna lorsqu’elle était enfant. Pietro commence sa séance d’hypnose avec Hanna. Très vite, une relation plus que patient-thérapeute s’installe et cela préoccupe énormément Pietro. Mais il est pris dans l’engrenage malgré les indices laissés, semble-t-il, par Hanna et qui concerne le passé de Pietro. Même si ce dernier s’en ouvre à sa femme, il ne peut pas abandonner. Il pense être manipulé. Tous les deux prennent suffisamment peur mais la quête est plus forte que tout. Pietro continue ses séances avec Hanna, jugée par tous comme étant schizophrène. L’hypnose ne peut pas être arrêtée de but en blanc.


Une quête de la vérité, certes. Une quête de son propre passé, également. En effet, le passé peut faire énormément de mal à une personne même si elle semble avoir réussi. Il peut rester de l’amertume, de la rancoeur, voire de la haine. Et ce sont des sentiments que l’on tait bien souvent. Le passé d’Hanna, jusqu’à ses 10 ans, est celui d’une petite fille qui a fui continuellement avec ses parents qui lui ont inculqué cinq recommandations, surtout ne pas faire confiance aux étrangers. Elle s’est toujours inventé des prénoms de princesse. Elle a reçu beaucoup d’amour de cet homme et de cette femme. Pourtant, certains éléments, pour tenter de la protéger, font froid dans le dos. Elle est aussi restée, pendant de nombreuses années, avec le sentiment d’avoir tué son frère.


Comment ne pas plonger dans la folie lorsque tout ramène à ce passé, lorsque l’on se sent, se sait manipulé par quelqu’un qui distille des indices au compte goutte ? Pietro devra enquêter avec les éléments donnés et laissés par Hanna. Et cela lui fait revivre des souvenirs mais le mettra face à ce qui se pratiquait il y a de nombreuses années, en Italie, notamment à Florence, en matière de psychiatrie adulte mais aussi infantile.


Donato Carrisi nous offre un roman très psychologique, à tous les niveaux, que ce soit pour Pietro, Hanna, les parents d’Hanna, le père de Pietro… Tout ce que l’on peut faire pour se libérer d’une emprise, d’une institution, de souvenirs fortement ancrés ou aussi pour donner de l’amour qui peut être refusé.


Je ne savais pas que l’Italie avait voté cette loi pour fermer toutes ces institutions où étaient enfermés des hommes, des femmes, pas forcément atteints de troubles psychiatriques. Mais il a fallu du temps pour que ces institutions ferment réellement car on ne pouvait pas les lâcher comme cela dans la nature, surtout que les familles ne voulaient pas les reprendre. Que ce soit en Italie ou ailleurs, tout ce qui concerne ces troubles psychologiques, psychiatriques font peur.


A noter également le temps pluvieux, froid, comme souvent dans les romans de Donato Carrisi. Une sacrée atmosphère, je dois bien l’avouer. Roman acheté d’occasion, car j’avais raté sa sortie l’année dernière. Lu très peu de temps après La fille dans le brouillard et ravie d’avoir retrouvé la plume de Donato Carrisi, plume toujours aussi bien documentée et qui peut faire froid dans le dos, à certains moments. Mais personnellement, cela ne sera pas un coup de coeur.

Angélita
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le 9 janv. 2021

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