Enchaîné à dire imparfait, j'en ai bien peur...

J'avais aussi hésité avec des chaines mal démêlé mais vu que ce livre possède une petite réflexion sur la perfection divine, j'ai mis ce titre la. Des choses ne changent pas chez Erikson que ce soit le vertigineux Worldbuilding et cette idée de confusion qui reste dans certaines parties du livre. En tant que suite des Souvenirs de la Glace. C'est vrai que ce livre fait pale figure, cette suite narrative de La Porte de la Maison des Morts était censé être explosive, à la place on se retrouve avec une sorte d'immense prologue.


Immense prologue qui nous prépare avec Les Marées de Minuit au tome 6. Dans ce roman, on nous présente une bonne petite galerie de personnage et à part Kalam Meckhar, Apsalar et Crokus. On retrouve seulement quelque tête mais rien de principale dans l'intrigue. Le premier quart du livre s’intéresse seulement à Karsa Orlong, un jeune Djihadiste (désolé mais chez moi, massacrer tout ce qui bouge pour des dieux, sa s'appelle un Djihad ou une croisade) qui quitte ses terres pour semer la mort dans les villages des tribus adverses, mais aussi chez les humains du Nord de Genabackis. Cette première partie est assez étrange, alors qu'on a l'habitude que l'auteur nous mette un enchaînement de pov jusqu'à la conjonction mais la non. En étant franc, ce Teblor (il est pas humain) manipulé par ces dieux va devenir peut être le personnage le plus intéressant de l'intrigue.


Enchaîné aux personnes qu'il a tué et à ses propres amis mais aussi à ses dieux, ce personnage va semer la mort dans un premier temps de manière très injuste pour finir par se questionner sur la civilisation et tuer à la place de gens qui le mérite. Son évolution sans être transcendante est intéressante. Apres la petite escapade, on va se retrouver avec trois autres fils narratifs et faire suite à La Porte de la Maison des Morts. Sur le continent de Sept Cités, un conflit oppose l’Empire malazéen, incarnée par la quatorzième armée dirigée par l’Adjointe de l’Impératrice Laseen, Tavore Paran, à l’Armée de l’Apocalypse tapie dans le Saint Désert de Raraku, dirigée par Félisine Paran, devenue Sha’ik Ressuscitée après son évasion des mines d’Otataral en compagnie d’Héboric.


Alors que la situation est désespéré pour les malazéens, on prend conscience que la certitude en la victoire va donner naissance à un tourbillon d'objectifs différents dans cette rébellion. Entre les hauts mages Fébryl, L’oric et Bithidal, les têtes militaires que sont le Poing renégat Korbolo Dom, Léoman des Fléaux ou encore Toblakai, alias Karsa Orlong sans oublier Héboric aux Doigts Légers, ancien prêtre de Fener. Il faut savoir que chacun de ses personnages à un but bien différent et bien marqué. Mais ceci n'est que la partie caché de l'iceberg, les ascendants tel que Le Tigre de l'été, Goule et la Haute Maison des Chaines on aussi des pions dans cette rébellion.


En parallèle d'autre quête sont présente, les occupants du Trône de l’Ombre, à savoir Ammanas et Cotillion, interviennent quant à eux directement dans Sept Cités et sur Avalii la Dérivante, en donnant des artefacts aux personnages ou la capacité d’appeler un Molosse de l’Ombre. Cotillion va même jusqu’à personnellement venir en aide à Kalam, à Apsalar et à Couteaux, on se questionne beaucoup sur les relations entre les agents et le dieux, manipulation, outils ou sincérité? Chacun de ces agents a aussi un but propre et qui peux diverger avec celui de Cotillon. On en apprend aussi un peu l'utilité du Trône de l'ombre et aussi sur les "magouilles" de ces deux ascendants.


On suit aussi la quête du T’lan Imass Onrack accompagné du Tiste Edur renégat Trull Sengar dans les garennes qui vont se confronter au Tiste Liosan qui eux ont perdu leur dieu, je ne vais pas cacher que cette trame narrative manque un peu d'utilité et d'enjeux, car à part servir à étoffer le Worldbuilding, leur quête n'est pas si utile que ça à l'intrigue principale. On suit bien évidemment l'armée chargé de vengé le Poing Coltaine et de stopper la rébellion, un arc scénaristique qui manque de profondeur. Tavore n'est aucunement développé. Cette armée composé majoritairement de recrue a une évolution qui ne ce fait que sur les doutes et non sur l'expérience des combats.


Pour une saga censé être épique, ce tome manque cruellement de combats. Le but de la déesse Sha’ik me parait un peu manichéen et stupide. Et puis vint cette conclusion, alors qu'une tornade d'ascendants et d'objectifs divergents allaient se déchaîner. Le problème du schéma narratif de type convergence nous ai montré, c'est que quand le final nous fait l'effet d'un "tout sa pour sa" et bah le livre perd grandement de sa valeur. Ce livre fait office de déballage d'information à grande échelle mais aussi de présentation des futurs acteurs que nous retrouverons dans le tome 6, en tout cas c'est ce que je suppose.


Ce n'est pas une mauvaise lecture, les secrets des Teblors, des tiste et des ascendants. Tout ceci reste intéressant, mais il y a vraiment des longueurs et de l'ennui dans ce livre. On attend un final magistral mais en tout cas, pour ma part, je ne le vois pas. Le thème des chaines est intéressant, qu'elles soit moral ou physique, elles sont toujours présente même si la symbolique n'est pas aussi forte que celle des souvenirs ou de la maternité qui sont présente dans le troisième tome. Je place ce tome à coté du premier, il n'est pas mauvais mais 1000 pages pour juste ceci, sa me parait beaucoup. Le tome 5 est réputé pour être excellent alors je vais continuer cette route mais la, je viens de subir un petit coups de frein, un coups de frein qui m'a éteint ma clim...

MrLambda
7
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le 3 juil. 2020

Critique lue 167 fois

MrLambda

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