Fiche technique

Titre original : La joie spacieuse. Essai sur la dilatation.

Auteur :

Jean-Louis Chrétien
Genre : EssaiDate de publication (pays d'origine) : Parution France : février 2007

Éditeur :

Les Éditions de Minuit
ISBN : 9782707319760, 9782707319760

Résumé : La joie nous rend plus vifs dans un plus vaste monde.Comment penser cet élargissement du dehors et du dedans, et le chant neuf de ses possibles ? Et de quelle manière décrire ce que la Bible nommait dilatation du coeur, laquelle parfois se produit jusque dans l'épreuve et l'angoisse, comme si leur pression faisait naître une force à nous-mêmes imprévue ? Plus encore que les philosophes, les poètes et les mystiques ont su ce qu'il en est d'être soulevé par cette crue de l'espace, et déchiré presque par cette joie.De saint Augustin à saint Bernard et à sainte Thérèse d'Avila, du trop méconnu Thomas Traherne à Victor Hugo, Wall Whitman, Paul Claudel et Henri Michaux, ces explorateurs de la joie spacieuse servent ici de maîtres et de guides pour ce pays qui peut s'ouvrir au détour du moindre chemin, voire au coin d'une chambre, si nous nous laissons rejoindre et traverser par sa soudaine lumière. Lourd d'histoire est le mot " dilatation ", mais riche aussi de promesse.Extrait du livre :SAINT AUGUSTIN ET LE GRAND LARGE DU DÿSIR Comment une oeuvre de l'ampleur de celle de saint Augustin, tout océanique, aurait-elle pu naître d'autre chose que d'un désir inflexible d'élargissement ? Et comment ce désir pourrait-il être demeuré si vif s'il n'avait été le désir de l'élargissement du désir ? Et quelle autre forme radicale peut prendre le désir de l'élargissement du désir si ce n'est le désir de Celui qui peut seulement l'élargir au-delà de ce dont il serait par lui-même susceptible, le désir de Celui que les hommes nomment Dieu ? Le désir d'élargissement ne se réduit pas à une soif d'espace, il fait corps avec un désir de libération et d'affranchissement hors de notre étroitesse, de notre petitesse, de notre constriction, et donc de nos multiples emprisonnements en ces irrespirables cachots que nous avons nous-mêmes constr