Page-turner !
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le 27 juin 2018
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(Je n'ai jamais lu un Musso, je me réfère à Wikipédia)
Je me suis éveillé au carillon de ma paroisse au matin de ma vingtaine lorsque je lus l'incipit de La Jeune Fille et la nuit de Guillaume Musso. J'ai compris que les années auparavant furent atteintes de cécité.
Ami, à quoi bon moi, toi, nous tous, vivons-nous ? Mon âme est
épuisée, faible et triste
Nous devons ces mots à l'historien Karamzine en lesquels certain y verront une effusion lacrymale, tandis que d'autre y verront l'appel d'une lumière matutinale afin de congédier le despotisme abêtissant du crépuscule de l'époque. Cette lumière n'est rien d'autre que Musso.
Je cherche un homme !
vociférait Diogène De Cinope du feu de sa lanterne. Cet homme est Musso, se tenant ô loin des hérissements borborygmiques des sycophantes de la littérature (ceci est une périphrase pour dire "hypokhâgne" et les fébriles étudiants en fac de lettres) car notre auteur, tout comme Mahomet et Jésus-Christ, chante universellement ses mots sinapisés de maxime de vie. Alors que nos ouvrages contemporains s'essayent à ennoblir une littérature si catacombale et si neurasthénique, Musso, lui, parle, s'exprime, dans la compréhension du riche comme du pauvre, de la ménagère comme de l'homme à cravate ; La Jeune Fille et la nuit fédère tous ces gens non pas à travers, ce que ces écrivains des latrines littéraires appellent « l'art », mais au nom de ce qui fait la genèse de notre chère monde, et de toi, et de vous et d'eux : La Parole.
Guillaume Musso est livré aux censeurs de la bonne morale artistique, aux dévorants invisibles, aux faquins pulvérulents, en dedans desquels se tiennent uniquement des amas d'idées absconses ; notre auteur transportera les hululements sophistiques de ces stercoraires pour en faire un exode spirituel pour tous, et au nom de tous, depuis sa plume de pèlerin ; ceci de la même manière que le Christ a transporté la Croix.
Son écriture est humble, sans hallalis lyriques au nom d'une quelconque réinvention littéraire mort-née, il ne souhaite guère écrire, mais parler ; car la parole est la Mère de tous les secrets du monde que notre hiérophante contemporain use afin de fédérer nos marches vers l'Empyreum.
Voilà ce que les critiques de Musso (et de son dernier bouquin) n'ont pas compris.
Là où ils voient, vêtus de leur redingote de littérateur, l'inanité d'une gymnastique littéraire ; j'y vois une humilité rare provenant d'un auteur affranchi de toute morale littéraire.
J'ai écrit et réécrit des milliers de mots afin de conclure ma critique, toutefois, je n'ai pas trouvé comme meilleur moyen de la finir en laissant Kroptokine parler à ma place :
La littérature, la science et l'art doivent être servis par des
volontaires. C'est à cette condition seulement qu'ils parviendront à
s'affranchir du joug de l'Etat, du Capital et de la médiocrité
bourgeoise qui les étouffent.
(vive musso)
Créée
le 29 juil. 2019
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