La Grenadière nous permet de nous intégrer dans l’intimité d’une famille monoparentale surdiscrète.

Le titre de la nouvelle est le nom de l’habitation charmante que la dame a trouvé pour vivre gentiment sa mort accompagnée de ses deux enfants, Louis Gaston et Marie Gaston, oui, le jeune homme au nom de femme de Mémoires de deux jeunes mariées, c’est le benjamin.

La dame est Augusta Willemsens, comtesse de Brandon, elle a donc quitté son mari, mais pour quelle raison ? L’on voit les deux enfants, auxquels elle dit qu’ils seront bientôt sans père, donc leur père est-il l’amant, déjà mort ? A la fin, elle laisse un mot pour son mari, comme quoi elle lui a pardonné, oui mais quoi ? Ah oui, on peut du coup partir en hypothèses par ci par là, c’est intéressant mais reste un peu frustrant.

Pour ce qui est de la préparation de l’avenir de notre Marie Gaston, c’est que la mère ne parle sérieusement qu’avec son frère, puisque lui est trop jeune. Elle lui explique la nécessité de bien s’éduquer, car il faudra bientôt qu’il vive par lui-même, il n’aura bientôt plus aucune subsistance. En conséquence de quoi il décide de s’engager dans la marine, et inscrit son frère au collège.

Alors alors, c’est tout de même bien triste, puisque Louis Gaston finit par mourir désargenté à la fin des Mémoires de deux jeunes mariées, c’est Marie Gaston qui s’efforce de subvenir aux besoin de sa belle-soeur anglaise.

De ce livre, je garde cette phrase pleine de bon-sens de l’époque, un peu sale tout de même.

Aussi peut-être n’y a-t-il pas de mauvais enfants sans mauvaises mère.

Mais aussi :

Dieu a mis les enfants au sein de la mère pour lui faire comprendre qu’ils devaient y rester long-temps.

Bon, juste après, il revient un peu sur ce qu’il a dit :

Cependant il se rencontre des mères cruellement méconnues, de tendres et sublimes tendresses constamment froissées : effroyables ingratitudes, qui prouvent combien il est difficile d’établir des principes absolus en fait de sentiment.

A part ça, l’adaptation de la nouvelle a été faite au Japon en 2007, en Ganime (anime comme les manga, et ga comme peinture, image fixe). Si je comprends bien, il y a un peu plus que juste cette nouvelle, mais aussi Mémoires de deux jeunes mariées puisqu’il y en a les personnages.
Phae
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le 3 déc. 2013

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Phae

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