Après L'alchimiste, point de salut

La cinquième montagne est publiée en 1996, 8 ans après L'Alchimiste.
C'est donc un auteur à la fois célèbre mais logiquement plus mature que le livre doit nous faire découvrir même s'il n'a publié qu'un autre ouvrage entre temps.

Paulo Coehlo présente ici un conte philosophique et religieux. Il revisite et complète l'histoire d'Elie narrée dans le Premier livre des Rois de la Bible.

C'est surtout - comme son glorieux prédécesseur, le support de la Légende personnelle sur lequel aime revenir l'auteur. Ce destin particulier et favorable que chacun d'entre nous doit découvrir.
Hélas, sur le fond, si le contenu de l'ouvrage est explicite et très compréhensible, peu de choses à se mettre sous la dent !
Une fois compris les messages qui sont dictés à Elie - prends ton destin en main, la chance sourit (ou pas) aux audacieux - les personnes en quête de développement personnel ne trouveront guère d'autres enseignements.

Sur la forme, j'ai trouvé le livre très terne.
Le vocabulaire est vulgaire (au sens propre), les formules sont basiques et ne présentent aucune imagination.
- Les ressorts du scenario sont proches de zéro.
- La construction des chapitres est tristement linéaire et ne revêt aucune puissance : aucun liant ou inversement aucun suspense dans la bascule.
- La narration est sans ambition dans son alternance prose / dialogue.

Bref un ouvrage dédié à ceux qui :
- souhaitent redécouvrir la bible sous une forme plus contemporaine,
- sont passionnés par les thèmes chers à Paulo Coehlo et débutent sur le chemins du développement personnel...
- n'attendent aucune qualité littéraire particulière.

PS : à tous ceux là, je recommanderai plutôt la lecture de Frédéric Lenoir, aux livres plus variés, aux fondements plus riches et cultivés.