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J'aime les livres.
J'aime leur forme et leur épaisseur et leurs pages fragiles qui se collent entre elles ou menacent de se déchirer, leur poids au fond de mon sac, et surtout leur odeur, poussière pour les vieux, colle pour les neufs. J'aime les mots sur le papier, la préface au début et les petites lettres en bas de la dernière page. Rien que regarder mes vieux livres (ceux aux pages jaunis et à la couverture en cuir que j'ai récupérés avec amour sur des marchés au livre) dans ma bibliothèque, je me sens remplie d'amour et je commence à les reclasser selon une idée saugrenue du jour ("tiens je vais mettre les livres avec une tranche rouge au gauche, et les policiers sur des boite d'oeufs dans la rangée du fond pour qu'on voit quand même leurs titres").


J'ai énormément d'admiration pour qui écrit un livre. Autant un film ça m'impressionne pas trop un mec qu'on a couvert d'or pour qu'il nous sorte une bouse monumentale en quelques mois. Mais un livre, voilà quoi, même un plouc il s'est assis derrière son bureau tous les jours pendant des mois, il s'est creusé la cervelle, il s'est relu des milliers de fois en buvant son énième tasse de thé fumante (et gare à celui qui me détrompe moi je vois mes écrivains comme ça).
Bref, un livre c'est beau à tout point de vue.


Tout ça pour vous dire que c'est très très douloureux pour moi de mettre une bulle à un livre. Vraiment.


Mais là voilà j'ai pas pu faire autrement. Bon, le plagiat. Ok, d'autres l'ont vu. Très bien. On reste calme ça arrive tout le temps des plagiats. Il parait même qu'un remake sur 364 est meilleur que l'original à Hollywood. Et pis y en a qui s'en sortent pas si mal, qui se font des petites variantes, qui mettent du talent à plagiariser. Prenez "la Maison aux esprit" par exemple, la petite Isabelle qui copie en douce le grand Gabriel. C'est irritant mais c'est sympatoche au fond, avec du style, des personnages construits, ça se lit bien quoi.


Mais là, franchement, franchement! Les personnages profonds et torturés de Scarlett et Rhett se transforment en adolescents boutonneux en pleine crise existentielle, la guerre a une saveur de produit vaisselle chimique. Les mots s'alignent avec autant d'harmonie que les échangeurs de la région parisienne.


Je te demande pardon Régine. Au moins si tu avais pu faire rentrer ça dans un tome, ça m'aurait drôlement soulagée. Et je ne pense pas que tes œuvres trouveront un jour le chemin de ma bibliothèque (cela dit on sait jamais j'ai déjà quelques savoureux accidents de parcours alors pourquoi pas).


Mais tu vois même après avoir lu ça moi je trouve toujours ça drôlement beau un livre, même les tiens.

Kinoko
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le 30 sept. 2015

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Kinoko

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