*Hunger Games* est une saga que j’ai découverte à travers la bande-annonce du premier épisode cinématographique. J’avais été intrigué par le concept de cette épreuve et curieux de savoir ce que cela donnerait sur la durée d’un film. Je n’ai pas été déçu tant j’ai été conquis par l’histoire de la survivante Katniss. Je me suis donc logiquement rapidement plongé dans la lecture des trois tomes écrits par Suzanne Collins. J’ai vraiment apprécié cette trilogie qui est, à mes yeux, une excellente série de littérature jeunesse. La surprise fut donc agréable de découvrir qu’un nouveau tome *La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur* apparaissait dans les rayons. J’étais curieux de savoir comment cette nouvelle aventure allait s’imbriquer dans le cycle original…
J’ai été surpris de découvrir que le héros de ce nouvel opus était Coriolanus Snow. L’image que j’en avais était évidemment celle du grand méchant de la saga. La perspective de découvrir un épisode fort de sa jeunesse était intrigante. En effet, il est rare de suivre les péripéties d’un personnage pour lequel j’ai a priori plutôt de l’animosité que de la sympathie…
Il est à la fois surprenant et agréable de se plonger à nouveau dans le rituel de la Moisson et des Hunger Games. Il s’agit de la dixième édition de cet événement pas comme les autres. Il est intéressant de découvrir la genèse de cette mécanique de soumission d’un peuple vaincu. Coriolanus fait partie de la première fournée de mentor. Pour la première fois, les tribus vont être « accompagnés » durant leur lutte dans l’arène. Nous sommes encore loin de la mise en scène grandiloquente que nous offrait la première trilogie. Nous avons ici vraiment le sentiment de vivre les Jeux du cirque à Rome…
La relation entre Coriolanus et la candidate dont il est « responsable » va être le centre de la narration. Tout oppose les deux protagonistes. Lui est un membre de l’élite historique du Capitole qui cherche à retrouver la gloire perdue. Elle est une artiste marginale qui vit dans le district le plus excentré de la capitale. Pourtant, les deux vont se rapprocher pour des raisons diverses et variées qui vont faire d’eux une forme de couple maudit. Une belle réussite…
En essayant de ne pas dévoiler d’éléments importants de l’intrigue, la trame se partage en deux parties quasiment équivalentes. Je me suis davantage passionné pour la première que pour la seconde. Je trouve la deuxième plus brouillonne. Néanmoins, elle apporte son lot d’informations et enrichit la personnalité de Coriolanus. L’auteur nous permet de découvrir d’autres aspects de son univers et cela s’avère intéressant. Le dénouement est plutôt d’ailleurs plutôt réussi.
Je conseille donc la lecture de cet ouvrage à toutes les personnes qui avaient pris beaucoup de plaisir en lisant la première trilogie. Il s’agit d’un nouvel épisode intéressant qui enrichit l’univers la saga tout en préservant une indépendance narrative. Je suis intrigué de savoir si l’auteur a l’intention d’offrir à ses lecteurs de nouveaux opus liés à Panem et aux districts. Mais cela est une autre histoire…