Vision intéressante au cœur du pouvoir

Voilà un entretien intéressant, la vision d'un homme, haut fonctionnaire expérimenté, Préfet de Police de Paris qui nous parle de sa façon de voir et d'aborder un théâtre civil à risque, comment sécuriser l'évènement, la prise de décision, la chaîne de commandement, sa relation aux policiers, , aux autres institutions (notamment la marie de paris ou la Place Beauvau) ou à d'autres entités (partis politique d'extrêmes gauche comme de droite, manifestants, les médias...).

Ce témoignage est passionnant car rare, c'est une prise de vue de l'organisation de la sécurité civile par "le gouvernement" en quelque sorte (puisque le PP en est son représentant local).

Et cela nous offert pas par n'importe quelle personne, il est réputé d'être un homme à poigne ce qu'il assume pleinement, ce que je vois surtout c'est un homme qui a la tête sur les épaules, qui garde en ligne de mire l'intérêt premier de l'ordre républicain, pragmatique, tente de prendre des décisions rapides mais réfléchies et pertinentes adaptées aux situations diverses et variées et parfois même inattendues, il fait preuve de résilience aux attaques et aux préjugés dans une société marquée par la culture de l'instantanée et de la critique facile dont on comprend qu'il avait déjà conscience avant sa prise de poste et même pris des dispositions (toujours un œil sur BFM) .

L'intervieweur, Jean-Jérôme Bertolus, repasse en revue tous les évènements marquants de son mandat de PP comme la gestion des manifestations des gilets jaune (ce pour quoi Didier Lallement a été désigné), l'affaire Michel Zecler (producteur de musique battu par la police), la finale de la Ligue des champions (stade de France envahi par des banlieusards sans billets), Notre Dame de Paris en feu...

Ce n'est pas de la grande littérature (ça n'est pas le but) bien que le français de Lallement soit irréprochable, mais nous avons là un témoignage rare et précieux sur la force opérationnelle du gouvernement.