L'Homme-dé
7.2
L'Homme-dé

livre de Luke Rhinehart (1971)

Critique faite au hasard, forcément !

1: normal
2: vulgaire
3: crétin
4: à côté de la plaque
5: haineux
6: poète


(Rollrolllroll) Le monde nous fait peur à tous, d'une certaine façon. Nous essayons de maîtriser notre destin, mais le gouffre insondable de notre impuissance nous aspire en des lieux de cauchemars et d'effroi. L'acier trempé de nos âmes s'élève telles des lames de rebellion: pourquoi tant de faiblesse quand le hurlement de nos espoirs semble assez fort pour emplir le vide de l'Univers ? L'expérience de nos vies nous le prouve jour après jour: tout n'est qu'illusion et dé-sillusion, opéra phantasmé d'une armée d'égos boursouflés. Que faire donc pour (rollrollroll) retrouver un semblant de dignité autrement qu'en se faisant sucer la teub par la première paire de nibards sur pattes prête à nous consoler ? Le héros de ce bouquin lui, a rapidement compris que la vie n'a pas plus de sens qu'une coulée de merde qui s'échappe de notre trou du cul ou qu'une branlette expiatoire sur le clavier d'un ordinateur.


C'est pourquoi, entre deux séances de perforation de moules, notre gentil docteur (le héros, pour ceux qui suivent pas) essaie toutes sortes (rollrollroll) d'expériences dictées par le résultat d'un lancer de dé. Le but ? Laisser s'exprimer des parties de soi que l'on a tendance à réprimer à cause des règles de la société et qui, en toute logique, nous empêchent donc d'être totalement libres. Voilà pour l'idée géniale du bouquin, la forme rejoignant souvent le fond en tentant différentes originalités stylistiques prétendument dues au hasard, ce qui tend à entremêler rapidement la réalité et la fiction.


Soutenu par un style à la fois riche et fluide, le récit à malheureusement tendance à privilégier les expériences sexuelles au détriment (rollrollroll) des scènes d'action qu'on était en droit d'attendre. Black Death est un film passionnant de par sa noirceur et l'ambiance délétère qu'il instille au fur et à mesure de son intrigue mais la mauvaise exploitation de la bande de guerriers menés par Sean Bean est la vraie déception du film. Cela est d'autant plus vrai lorsque l'on voit le résultat de l'unique scène de bataille qui nous est offerte: brutale et sans concession, on se retrouve quelque part entre Braveheart et (rollrollroll) deeptroath (le film de boules pour ceux qui sont perdus).


Alors lire un bouquin de baise où fellations et sodomies s'enchaînent, pourquoi pas ! Mais inutile de prétexter une expérience psychiatrique bien lourde qui vient contrecarrer mes branlettes sauvages. On ne cesse d'être frustré avec ce livre, pourtant bourré de promesses, un peu comme quand on se fait une vieille tepu bien roulée mais incapable de mouiller lorsque (rollrollroll)... heu...


Ce que j'essaie de vous dire, c'est que l'auteur ne va jamais au bout de son idée de départ qui est de vivre le plus d'expériences différentes dans le chaos le plus total. Le sexe revient toujours à l'avant-plan, comme une obsession, certes de manière souvent drôle, mais dont la récurrence compulsive fait tâche par rapport aux aspirations premières du roman. Malgré tout, l'épopée hasardeuse de Rhinehart repose sur un état de fait si profondément vrai et qui touche si bien à l'essence même de notre humanité qu'on ne peut s'empêcher d'être pris de vertige face à la puissante évocation philosophique de (rollrollroll) cette putain de dénonciation de nos vies aussi misérables que répugnantes. Si seulement l'auteur avait eu les tripes et l'intelligence d'exploiter son idée de départ jusqu'au bout, on aurait tenu un chef d'oeuvre de littérature subversive, au lieu de quoi, on a une connerie de bouquin qui contentera surement la libido frustrée de la plupart d'entre vous. Monde de merde. Tiens, ta foutue note, je te la choisis au hasard aussi avec mes putains de dés. Et prière de ne me laisser aucun commentaire: j'en n'ai rien à foutre de vos avis ! (rollrollroll)

Amrit
9
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le 23 avr. 2011

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Amrit

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