Assez déconcertant au premier abord. C'est la fête foraine en terme d'écriture. Joyeux, coloré, lumineux, ça peut être aussi pesant, poisseux avec des clowns qui saignent des yeux.
Un étranger qui vient troubler la quiétude d'une communauté. A ceci prêt que le garçonnet se revendique être le diable. Quoi de mieux pour faire émerger les craintes refoulées de chacun.
Et si le diable n'était pas pire que Celui qui l'a exproprié des cieux ? Porteur de lumière, Lucifer n'est pas un éternel spectateur. Il en va aussi de ses paraboles qui laissent pantois un peu tout le monde.
Ça interroge sur des thèmes sociétaux. Le narrateur tel un chercheur d'or fait le deuil de son innocence perdue. Et cette chaleur accablante qui fait fondre tout bon sens...