On saura gré à Barjavel de nous emmener sur des territoires inhabituels. Ici le mythe des chevaliers de la Table Ronde qu'il réinvente en conciliant les nombreux récits.
Ainsi l'on pourra chevaucher aux côtés du Roi Arthur, Lancelot, Perceval ou autre Gauvain.
On sera ensorcelé par la magie lumineuse de Merlin et Viviane ou le côté obscur de Morgane.
Mais il est ardu d'être totalement rassasié à la lecture de L'enchanteur.
Ce ne sera pas la faute à son style si typique : fluide, simple et moderne. Et que certains oseront de qualifier de pauvre.
La déception pourra venir surtout de thématiques moins inventives que d'habitude.
Il faut dire qu'à la sortie de ses livres de science fiction, Barjavel a su mettre en avant de nombreux sujets passionnants
(récit post apocalyptique, découverte de sonde "extraterrestre", le secret de l'éternité, bombardements atomiques, etc.)
Ici la bienveillance et la romance préemptent l'ensemble de la narration.
Au détriment de sa portée philosophique.
Cela n'en fera pas une mauvaise lecture.
Mais cela pourra donner le goût d'un roman un peu fade dont il sera compliqué d'en prolonger la portée par des réflexions postérieures.