L'Âne d'or ou Les Métamorphoses par Botwin
Je n'aime pas dire ça, mais ce livre est, hum, herm, étrangement "moderne". À tel point qu'il m'a fallu attendre les dernières pages, lors d'une très petite lacune, pour réaliser enfin qu'il s'agissait bien d'un texte vieux de quasiment 2000 ans.
Drôle, bien mené, fouillé et foutrement construit, ce roman fait d'une multitude de récits a tout du chef d'oeuvre. Pourtant, on ne m'y trompera pas : il rate le coche. À vrai dire, la fin est tellement niaise, décevante, inintéressante qu'elle gâche un grand moment de tendresse et de folie, d'horreurs et de magie en quelques lignes seulement : toute l'énergie, toute la bonne saleté des 340 premières pages sont grandement anhiliées par un vomi de 30 pages, où le héros perd toute sa ruse, toute sa férocité, toute son ironie pour vénérer des déesses et des dieux à la con. J'ai franchement l'impression d'avoir perdu du temps.
Dommage.