Michael Llodra, joueur de tennis français retraité depuis peu, n'a pas tardé à se livrer dans son autobiographie Jeu, Set et Cash parue fin 2015. Dans cet ouvrage, sont abordés des thèmes comme les coulisses du monde professionnel, ses écarts de comportement sur et en dehors des cours et bien sûr, la Coupe Davis.



Ce qu'il faut savoir



Michael Llodra n'est pas le premier joueur auquel on pense quand on parle de tennis français et pourtant : après une carrière professionnelle de plus de 15 ans, Llodra s'est quand même hissé à la 21éme place mondiale en simple en 2011 après avoir remporté 5 titres et surtout, il a atteint une très belle 3éme place mondiale en double toujours en 2011 en glanant 26 titres dont l'Open d'Australie (2003, 2004) Wimbledon (2007) et une médaille d'argent au JO de 2012.


Outre ses performances en simple et en double, il s'est notamment illustré en Coupe Davis où il a fièrement porté les couleurs de la France entre 2002 et 2014 pour un ratio de 24 victoires pour 13 défaites dont 20 victoires seulement pour le double. Il fut l'un des pilier de l'équipe de France, voilà pourquoi il se penche longuement sur son éviction lors de la finale perdue contre la Suisse en 2014 et sa non sélection lors de la campagne 2015.



Un récit trop peu linéaire



Le récit se coupe en 17 chapitres assez inégales. Il débute par sa retraite forcée à 35 ans suite à une blessure pour finir sur son après carrière. Ce qui est intéressant de savoir, c'est son parcours pour devenir professionnel, ses frasques sportives et extra-sportives et son amour pour la Coupe Davis. Il a aussi le mérite de consacrer un chapitre sur ses gains gagnés durant sa carrière et l'évasion fiscale des joueurs français en Suisse dont il fait parti.


En revanche, il ne s'étend pas trop sur des sujets croustillants tels que les coulisses (mis à part que l'argentin Carlos Berlocq n'est pas aimé sur le circuit), le dopage, ses adversaires ou son ressenti sur un court. Il aborde également des sujets qui auraient pu tenir sur quelques lignes comme les tics des joueurs ou même de son entreprise de bar à vin qui ressemble plus à une pub masquée. Autre point négatif, les chapitres peuvent se lire presque indépendamment les uns des autres, le manque de connexion rend le livre non-linéaire qui dérange la fluidité de la lecture.


Comme on pouvait s'y attendre, Michael Llodra n'épargne personne, il ne joue pas la provocation mais il dit ce qu'il pense. Il dresse un portrait individuel des cadors du circuit (Djokovic, Murray, Federer, Nadal, Wawrinka) mais aussi des joueurs français du Top 100 qu'il a côtoyé de nombreuses années pour certains (Tsonga, Simon, Gasquet, Monfils, Benneteau, Mahut, Chardy, Pouille, Mannarino). Il se penche également sur la déroute de l'équipe de France ces dernières années et notamment sous l’ère d'Arnaud Clément et espère le renouveau tant attendu avec l'arrivé de Yannick Noah à la tête de l'équipe.
Llodra n'est pas tendre dans ses propos mais on ressent un certain franc parlé, une contre tendance à la langue de bois qu'on a trop tendance à écouter dans le monde du sport.

BigLebowski
6
Écrit par

Créée

le 28 déc. 2015

Critique lue 664 fois

1 j'aime

Math Gal

Écrit par

Critique lue 664 fois

1

Du même critique

Eragon
BigLebowski
2

C'est une parodie non ?

Eragon est une pâle copie entre les Seigneur des Anneaux, Cœur de Dragon et Harry Potter. C'est tellement voyant que la sauce ne prend jamais. Ce film traite l'histoire du dernier maître dragon de la...

le 3 sept. 2011

8 j'aime

2

Terri
BigLebowski
8

Emouvant et touchant

Terri n'est pas comme les autres élèves de son lycée. Terri est gros et vient en cours en pyjama. Le fait de ne pas être comme les autres l'a privé d'amis et est devenu petit à petit la tête de turc...

le 10 oct. 2012

6 j'aime

3

Assassin's Creed III
BigLebowski
5

Les défauts, trop de défauts !

Vous l'avez compris, cette critique ne va pas faire l'éloge de Assassin's Creed III mais plutôt parler des ses défauts et nombreux ils sont. Certes, A.C III est graphiquement splendide et comporte de...

le 11 nov. 2012

5 j'aime

4