Je, François Villon par caiuspupus
"Je, François Villon" est un roman historique à la première personne, où le poète raconte sa vie au sein d'une société où la violence est partout, complètement banalisée, et où la vie humaine n'est que de peu d'importance.
Ce poète, starifié de son vivant, érige la liberté absolue en idéal artistique, et ne se permet aucune concession. Au début, ses frasques sont sans conséquence, mais très vite, il bascule dans la violence gratuite, fréquente les mauvaises gens, et devient un personnage absolument vénéneux et peu recommandable, voire carrément détestable, et ce d'autant plus que l'on ne pénètre pas très profondément dans la psychologie du poète (alors que l'histoire est à la première personne, ce qui est étonnant) qui décrit plus ce qu'il voit et ce qu'il fait plutôt que ce qu'il ressent.
Une fois de plus, le style de Teulé, mêlant tournures moyen-âgeuse et vocabulaire contemporain est très agréable à lire, très fluide, imagé, et souvent cocasse. De plus, la "traduction" des ballades de Villon permet une mise en contexte intéressante pour mieux comprendre l'oeuvre du poète.
Un roman intéressant, même si l'on doit prendre avec des pincettes certains partis pris historiques.