3ème roman mettant en scène Hannibal le Cannibale, ce dernier tome se concentre plus particulièrement sur notre serial-killer.
En fuite depuis la fin du silence des agneaux, Hannibal passe du bon temps à Florence à étudier la poésie italienne, gouter des vins fins et manger des gens. Mais il est traqué par les hommes du terrible Mason Verger, milliardaire horriblement défiguré par notre héros voilà quelques années.
Ajoutons Clarence Starling à l’équation, et tout ce joli monde est prêt à s’étriper dans le plus grand des calmes.
Même si je pense que le silence des agneaux lui est supérieur (plus dense, plus pertinent), le côté série B viscontienne d’Hannibal m’a plus charmé que son frère ovin. La narration se fait plus sarcastique, plus cruelle, et plus drôle.
Et, surtout, on y approfondit le personnage d’Hannibal, qui faisait un peu croquemitaine raffiné dans les deux opus précédents. C’était d’ailleurs un sacré risque, car déplacer Hannibal du second au premier plan risquait de lui faire perdre son mystère, son aura de danger et, finalement sa noirceur. Il n’en est rien ici, et le personnage n’en ressort que plus énigmatique encore. Ses beaux moments d’introspection dans sa chambre de mémoire nous le rendent encore pus lointain.
Autre point positif : la fin, à l’opposé total de celle du film, beaucoup plus logique et plus forte.
Ajoutons à cela un méchant génial, sadique violeur incestueux buvant des martinis agrémenté de larmes d’enfants, mazette !
Tout cela donne un thriller captivant, une plongée dans le noir absolu.
A servir chaud.